La Cour suprême annule la condamnation à mort d'Adnan Hassanpour : Reporters sans frontières demande un non-lieu et sa libération
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La Cour suprême de Téhéran a annulé la condamnation à mort d'Adnan Hassanpour pour vice de procédure. Le tribunal a estimé que le journaliste kurde, poursuivi pour "activités subversives contre la sécurité nationale", ne pouvait être considéré comme un "mohareb" (ennemi de Dieu). Son dossier a été renvoyé devant le tribunal de première instance de Sanandaj (Kurdistan iranien).
"Nous accueillons avec soulagement la décision de la justice iranienne. Il est temps à présent de libérer ce journaliste qui vit un calvaire depuis son arrestation il y a plus de 18 mois. L'accusation n'a jamais été en mesure de démontrer les preuves de sa culpabilité. Malgré cela, les juges en charge du dossier avaient, à deux reprises, décidé de le condamner à mort. L'acharnement judiciaire contre les journalistes indépendants et ceux collaborant avec la presse étrangère doit cesser", a déclaré Reporters sans frontières.
Me Saleh Nikbakht, l'avocat du journaliste, a fait part à Reporters sans frontières de sa satisfaction. "J'espère à présent que la justice ne refera pas la même erreur", a-t-il indiqué. Selon lui, l'un des juges, en charge du tribunal de Sanandaj et qui avait siégé au procès d'Adnan Hassanpour, a été limogé. Un nouveau procès devrait s'ouvrir, le 6 septembre 2008, devant le tribunal de première instance de Sanandaj.
Adnan Hassanpour, 26 ans, avait été arrêté le 25 janvier 2007, devant son domicile, et écroué à la prison de Mahabad (Kurdistan). Il est aujourd'hui détenu à la prison centrale de Sanandaj. Le journaliste a déjà observé deux grèves de la faim pour dénoncer ses conditions de détention.
Ce journaliste travaillait pour l'hebdomadaire Asou, jusqu'à son interdiction par le ministère de la Culture et de l'Orientation islamique, en août 2005. Il y traitait de la question kurde, un sujet très sensible en Iran. Il collaborait également avec des médias étrangers, tels que Voice of America ou Radio Farda, qui diffusent en persan vers l'Iran.
Dans une autre affaire, la Commission d'autorisation et de surveillance de la presse, dirigée par le ministère de la Culture et de l'Orientation islamique, a annulé, le 13 août 2008, la licence de deux hebdomadaires. Le magazine écologique Tarabestan Sabaz, organe de presse d'une association militante du même nom, a été suspendu par les autorités. Tarabestan Sabaz est publié à Téhéran depuis dix ans. De même, Sargarmi, un journal de divertissement spécialisé dans les mots croisés, a été suspendu pour "publication de propos inappropriés". Les responsables du journal avaient inséré une page spéciale comportant des SMS de lecteurs. Certains avaient envoyé des messages humoristiques sur des responsables politiques iraniens.
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20.01.2016