La Cour pénale de Damas a entendu la défense du cyberdissident Habib Saleh
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Le 1er mars 2009, le cyberdissident Habib Saleh a pu assurer sa défense devant la Cour pénale de Damas. Accusé de “publication de fausses informations visant à affaiblir le sentiment national et inciter à la guerre civile et confessionnelle”, de “sédition dans le but de générer des conflits sectaires” et de “diffamation à l'encontre du président”, l'écrivain a demandé l'abrogation de a loi d'état d'urgence qui permet notamment de l'inculper. Il a également insisté sur le fait qu'il n'avait commis “aucun crime”, sinon d'avoir donné son opinion, “qui est un droit garanti par la constitution syrienne”. Une nouvelle audience aura lieu le 25 mars prochain.
Habib Saleh, 61 ans, a été arrêté le 7 mai 2008 sur un souk à Tartous et risque les travaux forcés à perpétuité. Il collabore régulièrement au site Internet Elaph.com (http://www.elaph.com), censuré en Syrie en raison de son traitement de l'information, mais rouvert en Arabie Saoudite depuis le 19 février.
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21.01 - Huit mois de prison et toujours pas de verdict : Reporters sans frontières est indignée par le sort réservé au cyberdissident Habib Saleh
Reporters sans frontières dénonce le report au 8 février 2009 du procès du cyberdissident Habib Saleh, détenu à la prison d'Adra (nord de Damas), depuis le 5 mai 2008. Accusé de “diffusion de fausses informations”, d'“incitation à la guerre civile” et d'“atteinte au président de la République”, il ne connaît toujours pas le sort qui lui est réservé.
“Nous sommes indignés par la situation. Les autorités judiciaires retarderaient-elles le verdict pour réduire Habib Saleh au silence le plus longtemps possible ? Les dates des audiences sont fixées de manière expéditive et celle du verdict n'est toujours pas connue. Ce procès se transforme en mascarade à force de tarder. Habib Saleh a déjà effectué dans le passé plus de trois ans en prison. Depuis le début du mandat présidentiel de Bachar el-Assad, c'est la troisième fois qu'il est jugé pour s'être exprimé sur Internet. Nous demandons sa libération”, a déclaré l'organisation.
Le 20 janvier 2009, une audience s'est à nouveau tenue à Damas. Sur les quarante avocats chargé de la défense du cyberdissident, seuls deux étaient présents. Aucun élément nouveau n'a été apporté. Depuis la première audition devant la justice, à huis clos, le 11 novembre, Habib Saleh nie les faits qui lui sont reprochés.
Les autorités accusent Habib Saleh de “diffusion de fausses informations suceptibles d'affaiblir le sentiment national et de provoquer des dissensions confessionnelles et raciales” en vertu de l'article 285 du code pénal. Elles l'accusent également d'“incitation à la guerre civile et confessionnelle” en vertu de l'article 298 et d'“atteinte au président de la République” en vertu des articles 374 et 277 du code pénal. Habib Saleh, 61 ans, risque de trois à quinze ans de prison ainsi qu'une peine de travaux forcés à perpétuité.
Par ailleurs, Reporters sans frontières a pu avoir des nouvelles des cyberdissidents détenus à la prison de Saydnaya (nord de Damas). Le 2 décembre 2008, l'organisation avait adressé une lettre au président syrien Bachar el-Assad, dénonçant son silence et son immobilisme face à la recrudescence des arrestations et condamnations de journalistes et cyberdissidents.
“Depuis les affrontements meurtriers opposant des détenus aux gardiens de la prison en juillet dernier, aucune information relative à Firas Saad, Tariq Biassi et Kareem Arbaji ne nous est parvenue. Leurs proches, ainsi que leurs avocats, sont toujours empêchés de leur rendre visite. Nous vous rappelons que les visites familiales constituent l'un des droits fondamentaux des prisonniers”, avait écrit Jean-François Julliard, secrétaire général de l'organisation, au président syrien.
Un jeune kurde prénommé “Zennar”, récemment sorti de la prison de Saydnaya, a affirmé à Reporters sans frontières que “les blogueurs allaient bien”. Selon lui, “aucun prisonnier n'a été maltraité par les autorités pénitentiaires, surtout lors des événements. La direction de la prison a veillé à protéger les blogueurs ; elle les a placés dans une même cellule”.
Actuellement, cinq cyberdissidents sont détenus en Syrie en raison de leur activité. Un groupe de sept jeunes activistes est également emprisonné à Saydnaya depuis près de trois ans pour avoir créé un groupe de discussion en ligne sur Internet et avoir publié des articles en ligne. Parmi eux, Omar Abdallah, le fils du journaliste syrien Ali Abdallah, emprisonné en 2006 pendant six mois après avoir critiqué la politique nationale, notamment dans un article qualifiant de "faible" l'économie syrienne.
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Updated on
20.01.2016