La chaîne TV Azteca a perdu l'espoir de retrouver vivants deux de ses journalistes, disparus depuis le 10 mai dernier
Reporters sans frontières craint le pire après la disparition, le 10 mai 2007 à Monterrey, de Gamaliel López Candanosa et de Gerardo Paredes Pérez, de TV Azteca Noroeste. Le premier avait travaillé six mois comme fait-diversier dans la région, très exposée à la criminalité organisée.
Reporters sans frontières craint le pire après la disparition, le 10 mai 2007 à Monterrey (État du Nuevo León, Nord-Est), de Gamaliel López Candanosa et du cameraman Gerardo Paredes Pérez, de la chaîne TV Azteca Noroeste. L'organisation demande aux autorités d'accélérer les recherches pour retrouver au plus vite les deux journalistes. "Ces deux disparitions portent à sept le nombre de journalistes dont on est sans nouvelles depuis 2003. Disparu le 16 avril dernier dans l'État de Sonora, le journaliste Saúl Martínez Ortega a été retrouvé assassiné neuf jours plus tard. Nous avons donc toutes les raisons de craindre le pire, d'autant que l'État du Nuevo León est particulièrement exposé à la criminalité organisée et au narcotrafic. Nous demandons aux autorités locales et fédérales de travailler de concert pour retrouver rapidement Gamaliel López Candanosa et Gerardo Paredes Pérez," a déclaré Reporters sans frontières. Le 10 mai dernier, Gamaliel López Candanosa et Gerardo Paredes Pérez ont quitté leur rédaction pour couvrir la naissance de jumelles siamoises à l'hôpital de Monterrey. Les deux hommes ont communiqué pour la dernière fois avec leur rédaction aux alentours de 16 heures. La voiture de fonction dans laquelle ils se déplaçaient n'a pas non plus été retrouvée. Le groupe "anti-enlèvements" de la police de l'État du Nuevo León a été saisi après le signalement de leur disparition, dans la soirée du 13 mai, a annoncé le ministère public de Monterrey. Gamaliel López Candanosa travaille pour TV Azteca Noroeste depuis onze ans. La direction de la chaîne a confié à Reporters sans frontières que le journaliste avait couvert “pendant six mois, la présence de l'armée en raison des violences constatées dans la région”. En juin 2006, selon le quotidien Milenio, le journaliste avait réalisé les portrait d'auteurs présumés d'homicides et rendu publics deux messages d'un narcotrafiquant. La rédaction de TV Azteca Noroeste a confirmé à Reporters sans frontières que le journaliste tenait une chronique dans laquelle il dénonçait les pratiques de certains fonctionnaires.