L’Union européenne demande l’envoi d’observateurs internationaux indépendants pour faire la lumière sur les affrontements d’Ashraf
Organisation :
Le 9 avril 2011, la chef de la diplomatie de l’Union européenne, Catherine Ashton, a déclaré être « profondément troublée par les informations faisant état des violences employées par l’armée irakienne contre des résidents du camp d'Ashraf en Irak, causant plusieurs morts. L'Union européenne déplore les pertes de vie. (…) L'UE appelle le gouvernement irakien à accorder l'accès au camp d’Achraf à des observateurs internationaux indépendants afin qu'ils puissent fournir un tableau complet de la situation. » (lire : http://www.eu-un.europa.eu/articles/fr/article_10934_fr.htm)
D’après les informations recueillies par Reporters sans frontières, une jeune femme qui filmait les événements dans le camp d’Ashraf,Asieh Rakhshani et Saba Haftbaradaran, la journaliste pour la chaîne satellitaire Iranntv.com, auraient été tuées le 8 avril dernier.
http://www.youtube.com/user/iranntv?feature=chclk#p/u/69/qhMSiOo3p0M
L’organisation demande que les observateurs internationaux indépendants, dépêchés en Irak pour enquêter sur les événements du camp d’Ashraf, fassent toute la lumière sur les circonstances du décès des deux jeunes femmes, comme sur la mort des autres personnes tuées par l’armée irakienne au cours des affrontements des derniers jours. Les responsables devront être sanctionnés. L’impunité ne doit plus être la règle en Irak aujourd’hui.
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9 avril 2011 - Les journalistes interdits d’entrer dans le camp d’Ashraf
Reporters sans frontières condamne le blocus de l’information imposé par les autorités irakiennes autour des affrontements dans le camp d’Ashraf, situé au nord-est de Bagdad. Le 8 avril 2011, une attaque de l’armée a fait près de trente morts et de nombreux blessés parmi les résidents du camp.
« Ce blocus de l’information est inacceptable. Les forces de sécurité interdisent l’accès du camp aux journalistes pour cacher les exactions commises contre des civils. Elles attaquent de manière ciblée et délibérée toute personne qui tente de prendre des photos des affrontements », a déclaré l’organisation.
Selon plusieurs médias, le camp est encerclé par des blindés et des camions de l’armée. Les journalistes ont été contraints de rester aux portes du camp, aucun professionnel de l’information n’étant toléré à l’intérieur.
Le camp d’Ashraf, situé à 60 km à l’ouest de la frontière iranienne et 120 km au nord de Bagdad, a été érigé dans les années 1980 pour accueillir les Moudjahidine du Peuple. En 2003, les forces américaines ont procédé au désarmement de ces opposants iraniens. Depuis, les 3500 habitants bénéficient de la protection des Conventions de Genève. Contrôlé par l’armée américaine depuis 2003, le camp a été placé sous la responsabilité des autorités irakiennes au 1er janvier 2009.
Depuis le 28 juillet 2009, suite à des affrontements entre l’armée irakienne et les résidents du camp, les autorités irakiennes ont interdit l’accès au camp aux journalistes (http://fr.rsf.org/irak-des-journalistes-gardes-a-vue-pour-05-08-2009,34010.html). Les résidents accusent les autorités irakiennes de faire le jeu de l’Iran. De leur côté, les autorités irakiennes accusent les Moudjahidine d’être à l’origine des violences.
Publié le
Updated on
20.01.2016