L’ATI se revendique neutre et transparente, et refuse de poursuivre le filtrage

Alors que les autorités ont récemment censuré de nouveaux sites sous prétexte de protection de l’enfance, Reporters sans frontières s’est entretenue avec le président de l’Agence tunisienne d’Internet (ATI). Moez Chakchouk explique pourquoi l’ATI a fait appel du jugement du 27 mai 2011 qui lui imposait la mise en œuvre d'une mesure de filtrage. Trois éléments l’ont poussé à contester cette décision de justice. Le président de l'agence invoque des raisons techniques, économiques et légales pour justifier son refus de suivre à nouveau le chemin de la censure. “On ne veut plus être impliqués dans la censure ou le filtrage, on veut être neutres et transparents”, a-t-il affirmé. Moez Chakchouk revient également sur la censure de cinq pages Facebook, ordonnée par le tribunal militaire permanent de Tunis début mai. Il précise que l’ATI se conformera à la demande du juge d’instruction, jusqu’à ce qu’un jugement soit prononcé. Le président insiste aussi sur la nécessité pour l’ATI de redorer son image et de regagner la confiance des internautes tunisiens. Il confie ses espoirs et objectifs pour l’avenir de la Tunisie.
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Updated on 20.01.2016