L’émir du Koweït grâcie toutes les personnes emprisonnées pour offense à sa personne
Organisation :
Reporters sans frontières salue avec soulagement la décision de l’Emir du Koweït, Sheikh Sabah Al-Ahmad Al-Sabah, le 31 juillet 2013, de grâcier l’ensemble des militants, net-citoyens et défenseurs des droits de l’homme condamnés pour “insulte à l’émir”.
“La grâce des militants et net-citoyens par le chef de l’Etat est une bonne chose. Mais elle reste le fait du prince. Un citoyen koweïtien peut encore être condamné à une peine de prison ferme pour “insulte à la personne de l’émir”. Nous exhortons les autorités à réformer la loi, afin que de telles condamnations ne puissent pas être prononcées à l’avenir contre des citoyens et à fortiori contre des acteurs de l’information”, a déclaré Reporters sans frontières.
Sheikh Al-Sabah a saisi l’opportunité de la fin du mois de Ramadan, associé à la miséricorde, pour annoncer dans un discours sur la chaîne Kuwait TV, le 31 juillet 2013, qu’“ à l’occasion des dix derniers jours du mois de Ramadan, (il a) le plaisir d’accorder (sa) grâce à tous ceux qui ont été emprisonnés pour insulte à l’émir”.
Suite à cette déclaration, les détenus concernés par la grâce ont été libérés dans la soirée du 6 août 2013, parmi lesquels deux citoyens-journalistes, Badr Al-Rashidi, détenu depuis le 14 juin 2012 et Ourance Rashidi, détenu depuis le 27 octobre 2011.
Le code pénal du Koweït sanctionne toutes les actions regroupées sous l'appellation “insulte à l’émir” d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.
Reporters sans frontières avait dénoncé en avril 2013 la proposition de loi sur les médias, qui aurait permis aux autorités de condamner les journalistes à payer des amendes allant jusqu’à 300 000 dinars (un million de dollars) pour “critique envers l’émir ou le prince héritier” ou encore “déformation de leurs propos”. La proposition de loi a finalement été écartée par le premier ministre Sheikh Jaber Al-Mubarak Al-Sabah.
L'organisation rappelle que ces arrestations allaient clairement à l’encontre des engagements internationaux du Koweït. Le pays a en effet ratifié en 1996 le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui protège dans son article 19 “ le droit à la liberté d'expression qui comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.”
“La grâce des militants et net-citoyens par le chef de l’Etat est une bonne chose. Mais elle reste le fait du prince. Un citoyen koweïtien peut encore être condamné à une peine de prison ferme pour “insulte à la personne de l’émir”. Nous exhortons les autorités à réformer la loi, afin que de telles condamnations ne puissent pas être prononcées à l’avenir contre des citoyens et à fortiori contre des acteurs de l’information”, a déclaré Reporters sans frontières.
Sheikh Al-Sabah a saisi l’opportunité de la fin du mois de Ramadan, associé à la miséricorde, pour annoncer dans un discours sur la chaîne Kuwait TV, le 31 juillet 2013, qu’“ à l’occasion des dix derniers jours du mois de Ramadan, (il a) le plaisir d’accorder (sa) grâce à tous ceux qui ont été emprisonnés pour insulte à l’émir”.
Suite à cette déclaration, les détenus concernés par la grâce ont été libérés dans la soirée du 6 août 2013, parmi lesquels deux citoyens-journalistes, Badr Al-Rashidi, détenu depuis le 14 juin 2012 et Ourance Rashidi, détenu depuis le 27 octobre 2011.
Le code pénal du Koweït sanctionne toutes les actions regroupées sous l'appellation “insulte à l’émir” d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.
Reporters sans frontières avait dénoncé en avril 2013 la proposition de loi sur les médias, qui aurait permis aux autorités de condamner les journalistes à payer des amendes allant jusqu’à 300 000 dinars (un million de dollars) pour “critique envers l’émir ou le prince héritier” ou encore “déformation de leurs propos”. La proposition de loi a finalement été écartée par le premier ministre Sheikh Jaber Al-Mubarak Al-Sabah.
L'organisation rappelle que ces arrestations allaient clairement à l’encontre des engagements internationaux du Koweït. Le pays a en effet ratifié en 1996 le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, qui protège dans son article 19 “ le droit à la liberté d'expression qui comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.”
Publié le
Updated on
20.01.2016