L'état de santé de U Win Tin, détenu depuis 19 ans, s'est récemment dégradé
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Reporters sans frontières est soulagée d'apprendre que U Win Tin, journaliste âgé de 79 ans et emprisonné depuis près de vingt ans à la prison d'Insein, a reçu des soins à l'hôpital général de Rangoon. D'après son ami qui lui rend visite toutes les deux semaines, U Win Tin souffrait d'une bronchite. Reporters sans frontières continue de demander la libération de U Win Tin emprisonné depuis le 4 juillet 1989 et condamné à vingt ans de prison notamment pour "propagande antigouvernementale".
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Reporters sans frontières et la Burma Media Association appellent à la libération immédiate du célèbre journaliste U Win Tin dont l'état de santé s'est dégradé au cours des derniers jours. Il souffre actuellement de problèmes pulmonaires, avec des crises d'asthme sévères qui l'empêchent de dormir et de s'alimenter normalement. Il est apparu maigre et affaibli à l'un de ses proches, qui a pu lui rendre visite le 28 juin 2008.
"Alors que, le 4 juillet prochain, cela fera exactement dix-neuf ans que les militaires birmans ont arrêté U Win Tin, la dégradation de son état de santé rend sa libération urgente. Le gouvernement a la responsabilité de protéger la vie de ses citoyens. Celle de U Win Tin est en danger. Il doit être transféré, libre, dans un hôpital au plus vite", ont affirmé les deux organisations.
Au moins dix journalistes et un blogueur sont actuellement emprisonnés en Birmanie.
Déjà, en janvier 2008, U Win Tin avait été opéré d'une hernie très douloureuse. Il avait été par la suite renvoyé dans sa cellule spéciale de la prison d'Insein, près de Rangoon, après quelques jours de convalescence et des contrôles médicaux.
La junte militaire n'a jamais respecté un engagement pris auprès de responsables du Comité international de la Croix-rouge (CICR), prévoyant que U Win Tin bénéficie d'une libération anticipée. Début 2007, le directeur général des prisons et le directeur d'Insein avaient refusé au journaliste cette mesure pourtant prévue par la loi, car il n'avait pas travaillé pendant sa détention. U Win Tin lui avait répondu qu'étant prisonnier politique, il ne pouvait être contraint au travail en détention.
Condamné à vingt ans de prison, notamment pour "propagande antigouvernementale", U Win Tin ne reçoit plus de visites de représentants du Comité international de la Croix-Rouge depuis le début de l'année 2006. Même si sa notoriété lui permet d'être mieux traité que la majorité des prisonniers d'opinion, son état de santé s'est lentement déterioré. Il a été victime de plusieurs malaises cardiaques et souffre d'hypertension artérielle.
En 2006, U Win Tin a reçu le prix Reporters sans frontières - Fondation de France.
Publié le
Updated on
20.01.2016