Irak : RSF s’inquiète du sort d’un journaliste enlevé par des forces de sécurité
Le journaliste Saif Hilal Al Azawi a disparu depuis lundi matin, après avoir été enlevé dans son quartier à Bagdad par des forces de sécurité spéciales. Reporters sans frontières (RSF) demande aux autorités irakiennes de faire toute la lumière sur cette arrestation et de respecter la loi pour protéger ce journaliste.
Actualisation :
Saif al Azawi a été libéré le 2 octobre 2018, après avoir été interpellé par le service national de renseignement irakien et interrogé dans leurs locaux sur ses publications sur sa page d’information Adhamiya News et sur “des soupçons de chantage envers des hommes politiques” qui se sont avérés totalement infondés.
Le journaliste irakien Saif Hilal al Azawi, fondateur d’une page d’informations locales sur Facebook, a été enlevé lundi à l’aube par des forces de sécurité spéciales irakiennes, d’après des témoins interrogés par le Journalistic Freedoms Observatory (JFO), un centre irakien de défense des journalistes. Selon des informations obtenues par le JFO, des poursuites judiciaires ont également été entamées contre lui à cause de ses publications. Le JFO n’a pas obtenu de réponse des autorités au sujet de son lieu de détention ni du motif de son arrestation, ce qui en fait une disparition forcée.
“Les autorités irakiennes sont responsables de la sécurité de Saif al Azawi et elles doivent faire toute la lumière sur son arrestation arbitraire, déclare Sophie Anmuth, en charge du bureau Moyen-Orient à RSF. L’Irak ne peut accepter d’être un pays où des forces de sécurité peuvent faire disparaître un journaliste sans aucune explication.”
Saif al Azawi a travaillé comme journaliste pour diverses chaînes de télévision irakiennes avant de lancer en 2012 la page d’information Adhamiya News sur Facebook. Cette page se décrit comme “un site d’information objectif pour tous les Irakiens” avec des rubriques politique, sports et culture sur le quartier d’Adhamiya, au nord-est de Bagdad.
L’Irak figure à la 160e place sur 180 du Classement 2018 sur la liberté de la presse établi par Reporters sans frontières.