Informer n’est pas espionner
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Reporters sans frontières (RSF) renouvelle la demande de libération immédiate des deux journalistes allemands emprisonnés en Iran. Ils ont été accusés, le 16 novembre 2010, d’espionnage par les autorités judiciaires de Tabriz (Azerbaïdjan oriental). Reporters sans frontières qualifie ces accusations de violation de la loi iranienne et internationale.
“Les deux journalistes ont simplement usé de leur droit fondamental à la liberté d’informer. Informer n’est pas espionner, a déclaré Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières. Ils remplissaient un devoir d’information de manière juste, dans un pays où le gouvernement ne laisse aucune liberté de couverture de l’actualité et qui limite de manière très restrictive l’obtention de visas pour les journalistes étrangers.”
“Exhiber les journalistes à la télévision est une forme particulièrement perfide de propagande”, a ajouté Jean-François Julliard. Les deux journalistes n’ont pas été pas jugés et on ne sait quand ni dans quelles circonstances cette vidéo a été tournée. ”
L’arrestation des deux journalistes allemands a été rendue publique le 11 octobre dernier. Ils avaient interviewé le fils de Sakineh Mohammadi Ashtiani, une femme dont le jugement et la condamnation ont été médiatisés dans le monde. Depuis leur incarcération dans la ville de Tabriz, à l’ouest de l’Iran, le ministère allemand des Affaires étrangères a essayé d’obtenir leur libération par voix diplomatique.
Le 16 novembre 2010, le plus haut officier de Justice de la province de l’Azerbaïdjan oriental, Malek Adschdar Scharifi a accusé les deux journalistes d’espionnage. La veille, une vidéo avait été diffusée sur la chaîne officielle de télévision, montrant les deux journalistes, leurs propos couverts par la voix off d’un commentateur de la chaîne.
Publié le
Updated on
20.01.2016