Reporters sans frontières se félicite de la libération du journaliste de l'hebdomadaire privé Le Renouveau, Houssein Ahmed Farah, jeudi 17 juin au matin. N'ayant aucune charge à retenir contre lui, le juge a ordonné sa libération.
Reporters sans frontières se félicite de la libération du journaliste du Renouveau, Houssein Ahmed Farah, jeudi 17 juin au matin.
N'ayant aucune charge à retenir contre lui, le juge a ordonné sa libération.
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15.06.2004Reporters sans frontières s'insurge contre l'interpellation d'un journaliste du Renouveau
L'hebdomadaire privé Le Renouveau est une nouvelle fois victime de la politique de harcèlement orchestré à son encontre par le gouvernement de Djibouti. Reporters sans frontières dénonce une arrestation basée sur des motifs absurdes et demande aux autorités de faire cesser le plus rapidement possible cette détention injustifiée, se déroulant dans des conditions particulièrement éprouvantes.
Une nouvelle fois, l'hebdomadaire privé Le Renouveau, l'un des seuls médias du pays à adopter un ton critique à l'égard du gouvernement en place, est victime de la politique de harcèlement orchestré à son encontre par les autorités. Cette fois-ci, la victime de cet acharnement n'est pas Daher Ahmed Farah, directeur de publication du Renouveau et président du parti d'opposition "Mouvement pour le renouveau démocratique et le développement" (MRD), mais son frère, Houssein Ahmed Farah, membre de la rédaction du journal.
"Nous dénonçons vigoureusement cette arrestation basée sur des motifs absurdes. Dans cette affaire, le seul objectif du pouvoir est de faire taire par tous les moyens la voix discordante du Renouveau", a déclaré Reporters sans frontières. "Nous demandons aux autorités de faire cesser le plus rapidement possible cette détention injustifiée, se déroulant dans des conditions particulièrement éprouvantes", a ajouté l'organisation.
Le mardi 8 juin 2004, Houssein Ahmed Farah couvrait une manifestation populaire dans le quartier d'Aribha à Djibouti-ville. Alors qu'il circulait en voiture, il a dû brusquement freiner pour laisser passer le cortège de madame Kadra Mamahoud Haïd, épouse de Ismaël Omar Guelleh, chef de l'Etat. C'est alors que les forces de l'ordre l'ont appréhendé et accusé d'avoir attenté à la vie de la première dame du pays. Conduit au commissariat de police du premier arrondissement de Djibouti-ville, il s'est également vu reprocher ses activités au sein d'un journal indépendant et d'un parti d'opposition.
Le 12 juin, à l'expiration du délai maximal de garde à vue, Houssein Ahmed Farah a été conduit devant le substitut du procureur qui l'a inculpé de "mise en danger du cortège de la première dame". Il a ensuite été transféré à la prison de Gabode et mis à l'isolement.
Les conditions de détention du journaliste sont inhumaines. Il fait près de 45°C dans sa cellule, sans aération et sans eau. Ses repas sont confisqués par les gardiens et il n'a droit à aucune visite.
En 2003, Daher Ahmed Farah, avait passé une soixantaine de jours en prison, dans des conditions semblables, pour des délits de presse.