Fin de la grève de la faim du directeur du journal d’opposition Al-Maouqif

Le directeur de l’hebdomadaire d’opposition, Al-Maouqif, Ahmed Néjib Chebbi a mis un terme le 28 septembre 2010 à 18h30 à sa grève de la faim, entamée six jours plus tôt (http://fr.rsf.org/tunisie-une-greve-de-la-faim-illimitee-24-09-2010,38436.html). Il a été suivi par Maya Jribi, secrétaire générale du Parti démocratique progressiste (PDP), dont Al-Maoukif est le journal, qui s’était jointe à lui, le 27 septembre 2010. Pour répondre aux protestations de la direction de l’hebdomadaire, le ministère de l’Intérieur avait autorisé l’impression, puis la livraison, de la totalité des numéros imprimés dans les locaux du journal, le 27 septembre 2010. Cependant, les forces de police empêchaient toujours leur diffusion en kiosque. C’est seulement le 28 septembre 2010 en fin de journée, que la Socopress, société chargée de la diffusion de la presse, a assuré la distribution des exemplaires du numéro 561 de l’hebdomadaire. Interdit de publication pendant près d’une semaine, l’hebdomadaire d’information Al-Maouqif est soumis depuis plusieurs mois à une série de pressions de la part du gouvernement tunisien (http://fr.rsf.org/tunisie-censure-du-dernier-numero-de-l-21-07-2009,33846.html). Le journaliste Fahem Boukadous est toujours détenu à la prison de Gafsa. Incarcéré depuis le 15 juillet dernier, le cameraman de la chaîne privée El-Hiwar Ettounsi et sa famille subissent intimidations et vexations de la part de l’administration pénitentiaire et de la police (http://fr.rsf.org/tunisie-50e-jour-de-detention-pour-fahem-01-09-2010,38256.html). Souffrant de problèmes gastriques et gravement asthmatique, Fahem Boukadous voit ses rendez-vous avec le médecin systématiquement reportés. Le journaliste a été pris d’une nouvelle violente crise d’asthme, le 22 septembre 2010. Afin de l’isoler de ses codétenus militants comme lui des droits de l’homme, Hassen Ben Abdallah a été placé dans un autre pavillon. Zouhayr Zouidi a été roué de coups et transferé de force dans un autre lieu de détention. A chacune de ses visites à Fahem Boukadous, son épouse, Afef Ben Nasser est sujette à des intimidations de la part du personnel de la prison. Lors de leur dernier entretien au parloir, leurs échanges ont de toute évidence été écoutés.
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Updated on 20.01.2016