Reporters sans frontières est extrêmement inquiète de la situation de la journaliste Jill Carroll, otage en Irak, suite au nouvel appel lancé par cette dernière sur une vidéo diffusée sur la chaîne Al-Jazira, le 30 janvier 2006. L'organisation appelle les médias du monde entier ainsi que les dignitaires musulmans à poursuivre leur mobilisation.
Reporters sans frontières est extrêmement inquiète sur la situation de la journaliste Jill Carroll, otage en Irak, suite au nouvel appel lancé par cette dernière sur une vidéo diffusée sur la chaîne Al-Jazira, le 30 janvier 2006. L'organisation appelle les médias du monde entier ainsi que les dignitaires musulmans à poursuivre leur mobilisation.
"Même si les images sont extrêmement difficiles et bouleversantes, elles constituent un signe encourageant parce qu'elles prouvent que Jill Caroll est en vie. Au-delà du dégoût que nous inspirent ces méthodes de kidnapping, c'est le moment de relancer la mobilisation. Nous appelons les médias du monde entier, notamment dans le monde arabe, ainsi que les dignitaires musulmans à poursuivre leurs interventions en faveur de la journaliste", a déclaré Reporters sans frontières.
Deux représentants de Reporters sans frontières se rendront, les prochains jours à Doha et à Dubaï pour relancer la mobilisation en association avec les médias arabes.
Dans une nouvelle vidéo de quelques secondes, diffusée le 30 janvier 2006 par la chaîne Al-Jazira, Jill Carroll apparaît voilée et en pleurs. Elle a appelé sa famille, ses collègues et les Américains dans le monde entier à demander aux autorités militaires américaines et au ministère de l'intérieur irakien la libération de toutes les détenues irakiennes. Selon la présentatrice de la chaîne qatarie, la vidéo est date du 28 janvier.
Le 17 janvier, une première vidéo muette de 20 secondes avait été transmise à Al-Jazira montrant la journaliste américaine qui semblait parler à la caméra. Les images ne montraient que le visage, le cou et les épaules de la journaliste, vêtue d'un sweat-shirt gris clair. La chaîne de télévision qatarie avait déclaré que les ravisseurs de la journaliste qui se sont présentés sous le nom de "Brigades de la vengeance" - groupe jusque-la inconnu - ont menacé de la tuer si les prisonnières en Irak n'étaient pas libérées sous 72 heures. Le délai avit expiré le 20 janvier.
La journaliste travaillait pour plusieurs journaux jordaniens, italiens et américains dont le Christian Science Monitor. Le 7 janvier, aux environs de 10 heures, elle devait rencontrer un dirigeant politique sunnite, Adnane al-Doulaïmi, lorsqu'elle a été kidnappée par des hommes armés dans le quartier d'Adel, à l'ouest de Bagdad. Le corps de son interprète, Allan Enwiyah, tué par balles, avait été retrouvé sur les lieux de l'enlèvement.
Depuis le début de la guerre en Irak, en mars 2003, 35 professionnels des médias ont été enlevés. Cinq d'entre eux ont été tués par leurs ravisseurs (quatre Irakiens et l'Italien Enzo Baldoni). Les autres ont été relâchés sains et saufs. 23 enlèvements ont eu lieu à Bagdad ou dans les environs.
Jill Carroll est la septième femme journaliste enlevée en Irak. L'une d'entre elles, Raeda Wazzan, de nationalité irakienne, avait été exécutée par ses ravisseurs. Les autres ont été libérées.
Malgré son titre, le Christian Science Monitor n'est pas un journal religieux. Il est réputé pour sa couverture des affaires internationales et le sérieux de ses informations nationales.