Engagement politique
Le 11 novembre 2018, quelques jours après la publication de la Déclaration et à l'occasion du Forum de Paris sur la paix, 12 chefs d’Etat et de gouvernement ont répondu à l’appel lancé par la Commission sur l’information et la démocratie.
Les dirigeants des pays suivants, Burkina Faso, Canada, Costa Rica, Danemark, France, Lettonie, Liban, Lituanie, Norvège, Sénégal, Suisse, Tunisie, se sont engagés à lancer un processus politique visant à mettre en oeuvre les principes édictés dans la Déclaration.
Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU, Audrey Azoulay, Directrice Générale de l’UNESCO et Thorbjørn Jagland, Secrétaire Général du Conseil de l’Europe, ont également apporté leur soutien à cet engagement politique. Pour Antonio Guterres, cette initiative “intervient à un moment critique, où les nouveaux moyens de communication et de diffusion de l’information sont en train de transformer notre monde. Il est plus important que jamais d’avoir accès à des informations pertinentes et fiables.”
Depuis cette date, une vingtaine de pays travaillent à la rédaction d’un Partenariat international sur l’information et la démocratie. Celui-ci devrait être signé avant la fin de l’année 2019 et concrétisera l’engagement initial pris au Forum de Paris sur la Paix.
Ce Partenariat est négocié par des Etats partageant les même valeurs démocratiques et la même vision pour l’espace global de l’information et de la communication.
Soutien des Chefs d’Etat et de Gouvernement :
« Nous sommes aujourd’hui à un tournant majeur 70 ans après l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, la liberté d’opinion et d’expression qui est au fondement de nos démocraties et dont nous pensions les progrès irréversibles, se trouve à nouveau menacée et contestée,” avant d’ajouter “je soutiens votre initiative, je suis favorable en nous inspirant de la déclaration présentée aujourd’hui à ce que nous nous mettions d’accord sur un ensemble d’engagements et à ce que nous nous efforçons de rallier à ces engagements le maximum d’Etats. Je suis favorable à ce que nous mettions en place un groupement international d’experts sur ce sujet, parce qu’il n’y a pas de bonheur sans liberté et de liberté sans courage. Vous avez décidé de prendre vos responsabilités, je pense que nous devons en tant que chefs d’Etat et de gouvernement les prendre aussi, et donc je veux ici dire la mobilisation complète de la France dans ce soutien et remercier mes amis chefs d’Etat et de gouvernement ici présents qui je le sais partagent cela. »
Emmanuel Macron
« Sans la liberté d’expression et une vraie communication et un vrai espace pour cela, l’Etat de droit est menacé, les institutions qui les protègent seront sapés. »
Erna Solberg
« En Afrique, il y a une volonté de plus en plus affirmée d’assurer la protection des journalistes et de créer les conditions d’un exercice digne de ce processus".
Macky Sall
“Nous sommes venus ici pour vous dire : oui, nous sommes pour cette initiative et justement l’avenir nous apportera la preuve.”
Beji Caïd Essebsi
“Il faut soutenir le besoin d’avoir des médias forts et indépendants en qui nos concitoyens ont confiance. Le Canada s’engage à défendre la presse libre auprès de la Commission initiée par Reporters sans frontières”.
Justin Trudeau
« Le pluralisme et la liberté d’opinion doivent être garantis. L’accès à des données factuelles, l’accès à la connaissance notamment en ce qui concerne les événements actuels relèvent d’un droit fondamental. »
Carlos Alvarado