Dix journalistes agressés lors d’une manifestation

Une centaine de personnes ont tenté de manifester devant le palais de la Kasbah, à Tunis, dont l’accès était bloqué par la police, pour dénoncer la politique de l’actuel gouvernement. Plusieurs manifestants se sont alors dirigés vers la mosquée la plus proche pour faire entendre leurs revendications. Des dizaines de journalistes étaient présents pour couvrir l’événement. Les forces de l’ordre ont chargé à plusieurs reprises les manifestants, lançant des gaz lacrymogènes, frappant à coups de matraque et multipliant les insultes. Si certains journalistes n’avaient pas de signes distinctifs, ceux qui étaient clairement identifiables, grâce à leur appareil photo et leur caméra, n’ont pas pour autant été épargnés par les forces de l’ordre. Parmi eux se trouvaient les journalistes Nesrine Alloush, Shaker Besbes (Radio Mosaïque), Khawla Selliti (Radio 6), Amani Fethullah, Bashir Al- Saghairi (Radio Jeunesse), Assad Mahmoudi (Tunisna), Reza Al- Tamtam, Marwan Farhani (journaliste indépendant), Hajar Al-Mutairi (Al Sa’a), Bassam Al- Barqawi (Al Sa’a). « Certaines personnes ont été délibérément visées par les policiers. J’ai entendu des hommes en uniforme crier ‘les hommes avec les caméras là-bas, il faut les attaquer’ », a confié à Reporters sans frontières Sofiane Ben Farhat, correspondant de l’AFP. Les policiers ont accusé les manifestants d’actes de vandalisme et de détenir de l’alcool dans la mosquée. Le 16 juillet, le Syndicat des journalistes a porté plainte contre le ministère de l’Intérieur.
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Updated on 20.01.2016