Dix-huit mois après la disparition de Fred Nérac, Reporters sans frontières demande aux autorités britanniques de remettre leur rapport d'enquête à sa famille et aux autorités françaises
Organisation :
Dix-huit mois après la disparition de Fred Nérac,
Reporters sans frontières demande aux autorités britanniques de remettre leur rapport d'enquête à sa famille et aux autorités françaises
Le cameraman français Fred Nérac, travaillant pour la chaîne britannique ITN, a mystérieusement disparu il y a dix-huit mois en Irak alors qu'il couvrait les premiers jours de la guerre. Dans un courrier adressé, le 22 septembre 2004, au ministre britannique de la Défense, Geoffroy Hoon, au ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, et à Sir John Holmes, ambassadeur du Royaume-Uni en France, Reporters sans frontières a demandé que le rapport d'enquête sur les circonstances de la disparition du journaliste, le 22 mars 2003 au sud du pays, soit transmis dans les meilleurs délais aux autorités françaises ainsi qu'à son épouse, Fabienne Nérac.
" A notre connaissance, le rapport d'enquête de la police militaire britannique n'a pas encore été transmis aux autorités françaises, ni à la famille de Fred Nérac, qui souhaite légitimement en prendre connaissance ", a écrit l'organisation Reporters sans frontières, avant de poursuivre : " Nous vous prions de bien vouloir remettre, dans les meilleurs délais, une copie de l'intégralité de ce rapport aux autorités françaises ainsi qu'à Mme Fabienne Nérac afin de les tenir informées des résultats actuels des recherches. "
Rappel des faits :
Au deuxième jour de la guerre, le 22 mars 2003, une équipe de la chaîne de télévision britannique ITN circulant en convoi de deux voitures a été prise sous des tirs irakiens et américains au sud de l'Irak, près de Bassorah. Le grand reporter britannique Terry Lloyd a été tué par balles. Le cameraman belge Daniel Demoustier a été blessé. Le cameraman français Fred Nérac et l'interprète libanais Hussein Othman ont disparu sans laisser de traces.
Depuis, les résultats de tests ADN menés par la police militaire britannique ont prouvé, en juin 2004, qu'Hussein Othman avait également été tué sur les lieux de la bataille. Des funérailles ont été organisées pour Hussein Othman à Baalbeck (est du Liban), sa ville natale, le 23 septembre 2004, en présence d'un représentant du président libanais Emile Lahoud, qui a remis à la famille du défunt une distinction honorifique.
On est en revanche toujours sans nouvelles du sort du cameraman français Fred Nérac.
Publié le
Updated on
20.01.2016