Deux journalistes tués et plusieurs autres blessés dans un attentat

Reporters sans frontières est horrifiée par l'attentat suicide qui a coûté la vie au cameraman et au correspondant de la chaîne satellitaire privée Al-Baghdadiyah, ce 10 mars 2009 à Bagdad.

Reporters sans frontières est horrifiée par l'attentat suicide qui a coûté la vie à Haïdar Hachem Souheïl, 27 ans, cameraman de la chaîne satellitaire privée Al-Baghdadiyah et Souhaïb Adnan, 30 ans, correspondant de cette même chaîne, ce 10 mars 2009 à Bagdad. L'explosion a eu lieu à 12h30 heure locale (9h30 GTM) dans la ville d'Abu Ghraïb, à 30 km à l'ouest de Bagdad, alors que de nombreux journalistes étaient venus couvrir la visite de Marid Abdel Hassan, un des responsables du ministère de l'Intérieur venu engager des pourparlers avec des chefs de tribus locales. "Reporters sans frontières condamne cet attentat, et exprime ses condoléances aux familles des victimes. Haïdar Hachem Souheïl et Souhaïb Adnan sont les premiers journalistes tués depuis le début de l'année. Si 2009 laissait entrevoir une amélioration de la situation sécuritaire dans le pays, cet attentat rappelle que les risques persistent pour la population irakienne et pour les journalistes qui y travaillent au péril de leur vie. Depuis le début de l'intervention américaine en mars 2003, 223 professionnels des médias ont été tués", a rappelé l'organisation. Un kamikaze à bord d'une voiture piégée a foncé sur le groupe de responsables qui visitaient le marché, suite à la tenue d'une réunion de "réconciliation nationale". L'explosion a été suivie d'un échange de tirs entre des combattants réfugiés dans des maisons avoisinantes et les militaires présents sur place. Marid Abdel Hassan n'a pas été touché dans l'incident. Plusieurs journalistes ont été grièvement blessés dans l'explosion : Ibrahim Al-Kateb, correspondant pour la chaîne de télévision nationale irakienne Al-Irakiya, est dans un état grave, après avoir subi une intervention chirurgicale au cerveau. Le cameraman de cette même chaîne, Raïd Kassem, ainsi que ses assistants Ada Manzar et Faouzi Idan ont également été blessés. L'attentat, qui n'a pas été revendiqué pour le moment, aurait causé la mort d'une trentaine de personnes. Crédits photographiques : Observatoire de la liberté de la presse en Irak
Publié le
Updated on 20.01.2016