Deux journalistes relâchés contre paiement d'une amende

Selon la section zimbabwéenne du Media Institute of Southern Africa (MISA), les journalistes Ndamu Sandu et Godwin Mangudya, arrêtés le 19 juillet lors d'une manifestation de l'association des résidents de Harare (Combined Harare Residents Association, CHRA), ont été relâchés le 20 juillet en fin d'après midi, après avoir passé la nuit au commissariat central de Harare. Les dix-sept autres manifestants ont également été relâchés, après paiement d'une amende de 250 000 dollars zimbabwéens (2,50 USD) chacun. --------------------------------- 20.07.2006 - Deux journalistes qui couvraient une manifestation arrêtés Les journalistes Ndamu Sandu de l'hebdomadaire indépendant The Standard et Godwin Mangudya, free-lance, ont été arrêtés le 19 juillet à Harare, alors qu'ils couvraient une manifestation pour l'amélioration des services municipaux dans la capitale. “Nous réclamons la libération immédiate des journalistes et des manifestants arrêtés par la police, a déclaré Reporters sans frontières. En 2001, le gouvernement zimbabwéen avait déjà édicté l'AIPPA (Access to Information and Protection of Privacy Act), lui permettant de museler la presse en toute légalité. Aujourd'hui, deux journalistes sont derrière les barreaux sans motif et sans autorisation de visite pour leurs avocats. Nous condamnons fermement ces procédés, et rappelons que le président Robert Mugabe fait partie de la liste des trente-huit prédateurs de la liberté de la presse dans le monde”. Ndamu Sandu et Godwin Mangudya ont été arrêtés avec dix-sept autres manifestants appartenant à une association de résidents de Harare (Combined Harare Residents Association). Soixante-dix personnes environ étaient descendues dans la rue afin de protester contre une augmentation soudaine de 1000% du prix de l'eau par le Conseil de la Ville. Les deux journalistes sont toujours détenus par la police, qui doit leur signifier les charges retenues contre eux. Sarah Chishiri, de l'association Zimbabwe Lawyers for Human Rights (ZLHR) qui défend les dix-neuf personnes interpellées, a affirmé que la police ne lui avait pas encore permis de voir ses clients. L'AIPPA a déjà permis au gouvernement de faire arrêter plus d'une dizaine de journalistes et de faire fermer quatre journaux, dont le Daily News. La situation économique est catastrophique au Zimbabwe, avec une inflation de plus de 1200%, et toute manifestation de mécontentement populaire est systématiquement réprimée par la police.
Publié le
Updated on 20.01.2016