Deux journalistes palestiniens travaillant pour un média iranien condamnés : « La presse ne doit pas être l’otage de la géopolitique »

Reporters sans frontières déplore la condamnation par le tribunal de Jérusalem, le 14 juin 2009, de Khader Shahine, correspondant de la chaîne de télévision iranienne en arabe Al-Alam et de son assistant Mohammed Sarhan, à huit mois de prison, dont deux ferme. « Cette décision est politique. Un jour, les journalistes sont accusés d’espionnage. Ensuite, ils sont libérés. Et aujourd’hui ils écopent de deux mois de prison ferme, alors même que Mahmoud Ahmadinejad vient d’être réélu en Iran. Les journalistes ne doivent pas être les otages de la géopolitique », a déclaré l’organisation, qui réclame la remise en liberté des deux journalistes et l’abandon des poursuites engagées contre eux. Le 5 janvier 2009, Khader Shahine, résident de Jérusalem, avait été convoqué par la police israélienne pour avoir annoncé le début de l’offensive terrestre israélienne dans la bande de Gaza, le 3 janvier au soir, avant la levée de la censure. Son assistant, Mohammed Sarhan, l’avait accompagné au commissariat de police de Petah Tikva (proche de Tel Aviv) pour témoigner en sa faveur. À l’issue de cette convocation, les deux hommes avaient tous deux été placés en état d’arrestation par la police. Le 13 janvier, ils avaient été inculpés de “divulgation d’informations secrètes“et de “transmission d’informations à l’ennemi en temps de guerre“. Le 15 janvier, leur avocat, David Derri, avait obtenu leur libération conditionnelle après versement d’une caution. Khader Shahine et Mohammed Sarhan étaient depuis assignés à résidence et avaient reçu l’ordre de n’exercer aucune activité journalistique jusqu’à la tenue de leur procès.
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Updated on 20.01.2016