Deux journalistes européens libérés, un blogueur syrien en grève de la faim
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Reporters sans frontières a appris avec soulagement la libération, le 27 juillet 2012, de deux journalistes néerlandais et britannique arrêtés une semaine plus tôt.
“Nous condamnons une nouvelle fois les actes de violence qui prennent pour cible les professionnels des médias”. Les journalistes présents sur le terrain, en Syrie, pour couvrir les combats qui font rage entre les forces de Bachar Al-Assad et les rebelles font preuve d’un courage admirable pour nous informer. Véritable enfer pour les journalistes locaux, la Syrie est plus que jamais un terrain difficile pour les reporters étrangers qui doivent redoubler de vigilance sur place, et préalablement bien préparer leurs missions”, a déclaré Reporters sans frontières.
Les deux photographes indépendants Jeroens Oerlemans, de nationalité néerlandaise, et John Cantlie, de nationalité britannique, ont été enlevés au nord de la Syrie le 19 juillet dernier. D’après le témoignage de Jeroen Oerlemans à la télévision néerlandaise, les deux hommes ont été retenus dans un camp “Jihadiste“ proche de la frontière turque, “où il n’y avait aucun syrien”. Leurs ravisseurs les suspectaient d’être des agents de la CIA et entendaient tirer profit de leur capture pour obtenir une rançon.
Blessés par balle à l’aine et au bras après leur vaine tentative d’évasion, les deux journalistes ont frôlé la mort. Jeroen Oerlemans raconte : “Les balles ont fusé et la grande chasse a commencé (...) dix minutes après, nous gisions dans notre propre sang“. Il s’en est suivi une semaine de détention arbitraire, avant que les deux photographes soient libérés par l’Armée syrienne libre (ASL) et escortés jusqu’en territoire turc.
Reporters sans frontières rappelle que l’organisation met à disposition des professionnels des médias un service d’assurance et un numéro d’urgence (33147777414) dans les régions de conflit où ils pourraient faire l’objet de menaces, de détention et de kidnapping.
Par ailleurs, le blogueur Hussein Ghreir, arrêté le 16 février dernier au Centre syrien pour les médias et la liberté d’expression (SCM) avec quinze autres militants, a entamé une grève de la faim, le 10 juillet dernier, pour protester contre son maintien en détention. Le détenu souffre d’hypertension et de troubles cardiaques. Nous craignons pour sa santé et appelons à sa libération. Quatre autres membres du SCM sont encore emprisonnés : Hani Zetani, Mansour Al-Omari, Abdel Rahman Hamada, et Mazen Darwish.
Reporters sans frontières réitère son appel à la libération immédiate et sans condition de tous les professionnels de l’information et citoyens-journalistes emprisonnés en Syrie.
Publié le
Updated on
20.01.2016