Deux journaliste de la chaîne de télévision satellitaire du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), Kurdistan-TV, ont été tués en moins d'une semaine. Houssam Hilal Sarsam, cameraman, a été abattu le 14 mars 2005 à Mossoul (380 km au nord de Bagdad) tandis que Laik Ibrahim, journaliste, a été abattu le 10 mars à Kirkouk (250 km au nord de Bagdad).
Deux journaliste de la chaîne de télévision satellitaire du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), Kurdistan-TV, ont été tués en moins d'une semaine. Houssam Hilal Sarsam, cameraman, a été abattu le 14 mars 2005 à Mossoul (380 km au nord de Bagdad) tandis que Laik Ibrahim, journaliste, a été abattu le 10 mars à Kirkouk (250 km au nord de Bagdad).
« Nous condamnons fermement ces assassinats ciblés, destinés à intimider un média kurde en Irak. Nous rappelons une nouvelle fois que les journalistes sont des observateurs neutres dont le travail doit être impérativement protégé et respecté afin de garantir une information libre et complète. Déjà 51 journalistes et collaborateurs ont payé de leur vie leur volonté de nous informer, depuis le début du conflit en Irak, en mars 2003. 7 d'entre eux ont été assassinés dans la ville de Mossoul », a déclaré Reporters sans frontières.
Houssam Hilal Sarsam, 27 ans, avait été enlevé le 13 mars dans un quartier très fréquenté de Mossoul. Ses ravisseurs l'auraient alors obligé à appeler l'un de ses collègues pour lui donner rendez-vous. M. Sarsam lui aurait dit : « Viens me rejoindre. J'ai quelque chose d'important à te dire ». Le collègue avait immédiatement alerté sa rédaction qui lui avait conseillé de ne pas bouger. Le lendemain matin, profitant d'un embouteillage, Houssam Hilal Sarsam a essayé de s'enfuir de la voiture qui le transportait lorsque ses ravisseurs l'ont abattu de quatre balles. Son corps a été retrouvé dans le quartier où il avait été enlevé.
Le bureau de Mossoul de la chaîne du PDK est composé de 14 personnes dont cinq reporters et quatre cameramen. Houssam Hilal Sarsam avait intégré le bureau le 1er janvier 2004. Depuis, il avait couvert plusieurs sujets sensibles tels que les attentats commis dans la ville et avait notamment filmé plusieurs témoins et rescapés. Ces collègues le décrivent comme un « modèle de courage ».
Selon le responsable du bureau de la chaîne à Mossoul, Akram Slimane, joint au téléphone par Reporters sans frontières, la chaîne est la cible de ces assassinats parce qu'elle « véhicule la vérité et rien que la vérité ». D'autres employés de la chaîne auraient également reçu des menaces.
Par ailleurs, le journaliste et responsable du bureau de Kirkouk de la chaîne de télévision satellitaire du PDK, Laik Ibrahim, a été abattu, le 10 mars, par des inconnus alors qu'il se rendait en voiture sur son lieu de travail.