Deux journalistes condamnés à deux ans de prison avec sursis

Un tribunal de Bakou a condamné le rédacteur en chef et un journaliste du quotidien Mukhalifat à deux ans de prison avec sursis pour avoir diffamé la fédération nationale de Taekwondo. Reporters sans frontières a demandé aux autorités de supprimer les articles du code pénal qui prévoient de telles peines.

Le 25 février 2004, un tribunal de Bakou a condamné Rovshan Kebirli, rédacteur en chef du quotidien Mukhalifat, et Yusif Gambar, auteur de l'article incriminé, à deux ans de prison avec sursis pour avoir diffamé la fédération nationale de Taekwondo. Publié le 18 octobre 2003, ce texte affirmait que des membres de la fédération avaient collaboré avec les forces de l'ordre pour disperser des manifestants qui contestaient l'élection présidentielle du 15 octobre à Bakou. "Une fois de plus, les autorités azerbaïdjanaises ont montré leur mépris de la liberté de la presse et de leurs engagements auprès du Conseil de l'Europe. Les journalistes ne devraient jamais risquer la prison pour avoir simplement fait leur métier", a déclaré Reporters sans frontières. L'organisation demande au gouvernement et au responsable des médias auprès de l'administration présidentielle, Ali Hasanov, de tout mettre en œuvre pour que les articles 147.2 et 148, qui prévoient des peines de prison pour diffamation et offense, soient retirés du code pénal. Les deux journalistes, qui ont également été condamnés à verser 15% de leur salaire à l'Etat pendant deux ans, estiment qu'il s'agit d'une décision politique et vont faire appel. Le vice-président de la fédération de Taekwondo, Fizuli Muzayev, demandait en plus la fermeture du journal, mais n'a pas obtenu gain de cause.
Publié le
Updated on 20.01.2016

Europe - Asie centrale

Toutes les publications