Deux journalistes agressés dans le sud du pays
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Reporters sans frontières dénonce les agressions de plus en plus fréquentes dont sont victimes les journalistes irakiens dans l'exercice de leur fonction. Deux correspondants ont été récemment pris à partie, l'un par des soldats et l'autre par le service d'ordre d'un ministre, dans la ville de Bassorah (Sud).
“Les agressions sont en hausse constante en Irak. Les professionnels des médias évoluent dans un climat d'insécurité qui ne cesse de se détériorer. Ces violences perpétrées par des soldats ou des gardes du corps zélés viennent s'ajouter aux assassinats et aux enlèvements auxquels les journalistes sont confrontés depuis plus de cinq ans”, a déclaré l'organisation.
Le 10 mai 2008, Issam Al-Soudani, photographe de l'Agence France-Presse, a été frappé par des soldats irakiens qui se sont acharnés sur lui après qu'il avait pris des clichés des dégâts causés par l'explosion d'une bombe dans le quartier Al-Hakimiya, à Bassorah. Le journaliste a déclaré qu'il avait préalablement obtenu l'autorisation du chef de la police locale pour faire son travail. Selon lui, un officier aurait tenté de l'étrangler, l'accusant de “soutenir les terroristes”.
Le lendemain, le correspondant de Radio Sawa, Safa Al-Issa, a été malmené par le service d'ordre d'un ministre, alors qu'il tentait de couvrir la cérémonie de clôture d'un festival de poésie, organisé à Bassorah. “Ils ne m'ont pas laissé entrer, prétextant qu'il n'y avait plus de place dans la salle. Je leur ai montré ma carte de presse, mais en vain. Ils m'ont éloigné vers une autre salle et m'ont violemment frappé. Ils ont menacé de recouvrir ma tête d'un sac en plastique”, a déclaré le journaliste.
Reporters sans frontières a recensé plus d'une vingtaine d'agressions contre des journalistes en Irak depuis le début de l'année 2008.
Publié le
Updated on
20.01.2016