Deux ans après l'assassinat d'Elmar Husseynov, tout reste à faire
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“Deux ans après l'assassinat du journaliste d'opposition Elmar Husseynov, ses assassins sont toujours en liberté. Nous ne pouvons tolérer cette situation et exigeons des autorités de mettre en oeuvre les moyens nécessaires à l'aboutissement de l'enquête, a déclaré Reporters sans frontières. La presse azerbaïdjanaise traverse des heures difficiles et l'impunité persistante dans cette affaire contribue à entretenir un climat d'intimidation permanente à l'égard de la presse d'opposition.”
En ce deuxième anniversaire de la mort d'Elmar Husseynov, une table-ronde a été organisée à Bakou le 2 mars 2007, par le Conseil de la Presse, suivie d'une visite au cimetière où repose le journaliste. Les représentants des autorités et les médias progouvernemantaux n'ont pas pris part au rassemblement honorant la mémoire du rédacteur en chef de l'hebdomadaire Monitor.
“L'assassinat d'Elmar Husseynov avait pour but d'intimider les journalistes, en vain”, a déclaré Shakhbaz Khuduoglu, le directeur du magazine Ganun. La représentante du secrétariat général du Conseil de l'Europe en Azerbaïdjan a exprimé la position de la communauté européenne : “ Le Conseil de l'Europe insiste sur le triomphe de la justice. Les journalistes ne devraient pas mourir, ils constituent une part très spéciale de notre société”. Le 18 décembre 2006, lors de sa visite sur la tombe de Elmar Husseynov, Barry Lowencron, secrétaire d'Etat adjoint américain pour la démocratie et les droits de l'homme, avait expliqué que “les attaques menées sur des journalistes comme Elmar Husseynov doivent être interprétées comme des attaques contre la démocratie”.
Le 2 mars 2005, Elmar Husseynov avait été retrouvé mort dans son appartement, tué par balles. Le président Ilham Aliev avait qualifié ce meurtre de “provocation de l'Etat” et d' “acte de terrorisme”. En dépit de ces déclarations, l'enquête piétine.
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Updated on
20.01.2016