Des messages inquiétants adressés à la presse

Le 3 mai 2007, Journée internationale de la liberté de la presse, la tête d'un cadavre a été déposée sur la voie publique à Veracruz (Est), avec un message à l'attention des journalistes : “Voici un cadeau pour les journalistes, et d'autres têtes tomberont, Milo Vela le sait bien.” Quatre jours après, ces menaces se sont concrétisées pour la journaliste indépendante, Lydia Cacho Ribeiro, dont la voiture a été sabotée. “Ces ‘narcomessages' adressés à la presse nous inquiètent au plus haut point. Nous demandons aux autorités compétentes de garantir tout de suite la sécurité de Lydia Cacho Ribeiro et de Milo Vela, chroniqueur pour le quotidien Notiver” a déclaré Reporters sans frontières. La journaliste et activiste des droits de l'homme, Lydia Cacho Ribeiro, a fait l'objet d'un attentat, le 7 mai 2007. Celle-ci arrivait à Mexico et sortait de l'aéroport, en voiture, accompagnée de trois officiers de police qui l'escortaient en raison des menaces de mort qui lui sont régulièrement adressées. Le conducteur a perdu le contrôle du véhicule qui s'est finalement arrêté. Les agents ont découvert que la voiture avait été sabotée : les écrous d'une des roues avaient été dévissés. Lydia Cacho Ribeiro a expliqué que “si le chauffeur n'avait pas freiné à temps, la roue serait sortie et la voiture se serait renversée. Je n'ai pas donné de l'importance à l'événement, mais lorsque j'ai vu les vis dans les mains des officiers ... on m'a recommandé de déposer plainte immédiatement car tout indiquait qu'il s'agissait d'un attentat.” En ce début d'année 2007, le Mexique reste le pays le plus meurtrier du continent américain pour la presse avec deux assassinats et une disparition.
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Updated on 20.01.2016