Des journalistes gênés dans la couverture des élections législatives

Plusieurs violations des droits des journalistes ont été enregistrées durant les élections parlementaires du 6 novembre 2005 à Bakou. Un journaliste a été frappé et interpellé. Sept autres ont été frappés ou poussés hors des bureaux de vote. « Les incidents que nous déplorons ont empêché certains journalistes de faire correctement leur travail durant cette journée déterminante. De plus, nous craignons que la répression ne s'intensifie avec les manifestations de l'opposition prévues dans les jours qui viennent, pour demander l'annulation du scrutin », a déclaré Reporters sans frontières. Mahabbat Orujev, correspondant du principal quotidien d'opposition Yeni Musavat, a été battu et détenu par la police dans le 17e district électoral de la région de Sabunchi (banlieue nord de Bakou), puis relâché quelques heures plus tard. Les policiers ont expliqué qu'il avait biaisé l'un de ses reportages. Azer Ayhan et Rey Kerimoglu, du même quotidien, ont été insultés et poussés hors des bureaux de vote du 5e district de cette même région par des hommes en civil prétendant appartenir à la police. Dans le 44e district de Garadag (banlieue de Bakou), un correspondant de l'hebdomadaire d'opposition Paytaht, Anar Orujev, a été écarté du bureau de vote par un groupe d'inconnus en civil. Dans la ville de Ali-Bayramli (sud de Bakou), un correspondant de l'hebdomadaire d'opposition Gyrhchirag, Shakir Izziatoglu, a été frappé par des inconnus alors qu'il tentait de couvrir le scrutin. Trois autres journalistes du quotidien Baki Khabar ont également été frappés ou insultés. Il s'agit de Nabi Alishev, dans le 36e district de la région de Hatai, de Habiba Abdulla, dans le 26e district de la région de Sabunchi et de Ruslan Bashirli, dans le 20e district de Narimanov (Bakou). Bien que des améliorations aient été observées par rapport au scrutin présidentiel d'octobre 2003, le Conseil de l'Europe et l'OSCE ont dénoncé des irrégularités dans le déroulement des élections, en particulier durant le dépouillement. Ils dénoncent notamment la partialité des médias durant la période préélectorale et l'usage disproportionné de la force durant les manifestations, ainsi que plusieurs détentions arbitraires.
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Updated on 20.01.2016