Des cybercafés transformés en auxiliaires de police
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Reporters sans frontières condamne le décret adopté par le Conseil des ministres, le 10 février 2007, qui contraint les propriétaires de cybercafés et de clubs informatiques à dénoncer à la police les internautes qui visitent des sites illégaux. Le texte les oblige également à enregistrer l'historique de navigation des douze derniers mois sur leurs ordinateurs.
« Sous prétexte de vouloir surveiller les sites violents ou pornographiques, les autorités biélorusses cherchent, en réalité, à censurer les sites d'opposition et les médias indépendants. Le décret va forcer les propriétaires de cybercafés à se comporter comme des agents de police. Les internautes vont être poussés à l'autocensure et aucun d'entre eux n'osera se rendre sur des sites déplaisant aux autorités. Par ailleurs, comme l'Etat a déjà le monopole de l'accès à Internet, par l'intermédiaire de Beltelekom, les cybercafés étaient les derniers endroits où l'on pouvait publier des informations critiques sans risquer de se faire arrêter », a déclaré l'organisation.
Le gouvernement a déclaré que cette mesure était nécessaire pour combattre les crimes commis sur Internet. Mais au Bélarus, critiquer le président Alexandre Loukachenko ou d'autres membres du gouvernement est considéré comme une offense grave passible de peines de prison. Dans ce pays, les internautes doivent présenter une pièce d'identité lorsqu'ils entrent dans un cybercafé.
Le ministre de l'Information, Uladzimir Roussakievitch, avait affirmé, le 31 janvier 2007, qu'une loi relative à Internet était en préparation. « Nous ne voulons pas empêcher le développement d'Internet, mais notre devoir est d'innover dans ce domaine », avait-t-il indiqué à cette occasion.
Le Bélarus figure dans la liste des treize ennemis d'Internet.
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Publié le
Updated on
20.01.2016