S'adressant au candidat vainqueur de l'élection présidentielle en Egypte, le président sortant Hosni Moubarak, Reporters sans frontières a insisté sur les réformes essentielles et urgentes que devra entreprendre le chef de l'Etat en faveur de la liberté de la presse. L'organisation se dit particulièrement inquiète des dérives sécuritaires et antidémocratiques dont ont été victimes les journalistes ces derniers mois.
S'adressant au candidat vainqueur de l'élection présidentielle en Egypte, le président sortant Hosni Moubarak, Reporters sans frontières a insisté sur les réformes essentielles et urgentes que devra prendre le chef de l'Etat en faveur de la liberté de la presse. L'organisation se dit particulièrement inquiète des dérives sécuritaires et antidémocratiques dont ont été victimes les journalistes ces derniers mois.
"La liberté d'expression ne sera pas garantie dans ce pays tant que l'incarcération de journalistes continuera d'être une pratique systématique. C'est pourquoi le code de la presse devra être réformé, comme vous l'avez vous-mêmes promis en février 2004, afin de dépénaliser les délits de presse et garantir la liberté d'expression sans discrimination de langue, de religion ou d'opinion politique. Nous constatons, au contraire, un durcissement de ton et de comportement envers la presse en Egypte depuis le début de l'année 2005 », a déclaré Reporters sans frontières.
"Nous sommes également choqués de voir que certains journalistes qui couvraient la manifestation du 25 mai du mouvement d'opposition Kefaya (Assez) ont été agressés par des membres des forces de l'ordre. D'autres tentatives d'intimidation ont eu lieu au mois de mai et plusieurs femmes journalistes ont été victimes de violences, et d'attouchements, par certains membres du Parti national démocratique (PND au pouvoir). Aucune enquête n'a été ouverte pour l'ensemble de ces attaques. Quant aux suspensions de journaux, elles sont plus nombreuses que jamais. Outre ces nombreux problèmes, l'autocensure reste pratiquée dans tous les journaux, gouvernementaux, d'opposition ou indépendants. Nous vous demandons une nouvelle fois d'engager des réformes politiques dignes d'une démocratie et conformes à la charte arabe des droits de l'homme à l'occasion de votre cinquième mandat," a ajouté l'organisation.