Chine : un chroniqueur politique de nouveau détenu après avoir déjà passé quatre ans en prison

Reporters sans frontières (RSF) appelle à la libération de Zhou Yuanzhi, un commentateur politique chinois déjà emprisonné quatre ans jusqu'en 2022, de nouveau arrêté pour un motif non divulgué.

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Mises à jour : 

11 septembre 2023

Le chroniqueur politique Zhou Yuanzhi a été libéré après 15 jours de détention.

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Le 22 août 2023, le chroniqueur politique chinois Zhou Yuanzhi, âgé de 62 ans, a de nouveau été placé en détention sous des accusations non divulguées, 16 mois seulement après avoir purgé une peine de quatre ans de prison pour des charges montées de toutes pièces. Sa nouvelle arrestation serait liée à ses commentaires sur la gestion par les autorités des inondations récentes dans la province du Hebei, dans l'est du pays, et la détention d’un autre chroniqueur politique critique à l'égard du régime chinois,

Qin Yongmin.

"Zhou Yuanzhi n’a fait que servir l'intérêt public en commentant les actualités politiques du pays. Il n'aurait jamais dû être détenu. Nous appelons la communauté internationale à renforcer la pression sur les autorités chinoises pour obtenir la libération de Zhou Yuanzhi et de tous les autres journalistes et défenseurs de la liberté de la presse détenus dans le pays.

Cédric Alviani
Directeur du Bureau Asie-Pacifique de RSF

Zhou Yuanzhi écrit depuis de nombreuses années sur la corruption et les problèmes sociaux en Chine. Il publie sous différents noms de plume dans des médias étrangers en langue chinoise, dont The Epoch Times, un média enregistré aux États-Unis et proche du mouvement religieux persécuté Falun Gong.

Le chroniqueur politique avait déjà été écroué entre novembre 2017 et mai 2022 après avoir été reconnu coupable de "rassemblement illégal", de "diffamation" et d’avoir "provoqué des querelles et des troubles", des accusations floues régulièrement utilisées comme arme contre les journalistes. Il avait également été brièvement détenu en mai 2008, à quelques mois des Jeux olympiques d'été de Pékin, lors d’un mouvement de répression de la société civile.

Depuis son accession au pouvoir en 2012, le dirigeant chinois Xi Jinping poursuit une croisade contre le journalisme, comme le dénonçait RSF dans son rapport Le Grand Bond en arrière du journalisme en Chine publié en décembre 2021, qui rend compte des tentatives de Pékin de contrôler l’information et les médias tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ses frontières.



La Chine occupe le 179e rang sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse établi par RSF en 2023. Elle constitue la plus grande prison au monde pour les journalistes et les défenseurs de la presse avec au moins 115 détenus.

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