Le journaliste Akbar Ganji, qui a été reconduit à la prison d'Evine le 3 septembre, après plus de 60 jours de grève de la faim, est toujours interdit de visite. Reporters sans frontières a exprimé son inquiétude et son indignation face au comportement des autorités iraniennes à l'égard du journaliste et de leurs promesses de libération non tenues.
Le journaliste iranien Akbar Ganji, qui a été reconduit à la prison d'Evine le 3 septembre 2005, après plus de 60 jours de grève de la faim, est toujours interdit de visite. Reporters sans frontières a exprimé son inquiétude et son indignation face au comportement des autorités iraniennes à l'égard du journaliste et de leurs promesses de libération non tenues.
"Akbar Ganji semble être enfermé dans le "quartier spécial" de la prison d'Evine, c'est-à-dire confiné dans un isolement total. Seuls les Gardiens de la Révolution peuvent y accéder. Cette claustration se fait au mépris total de la loi iranienne qui prévoit explicitement les visites de familles et d'avocats aux détenus. Les autorités pénitentiaires ne semblent pas avoir d'autre objectif que de briser totalement Akbar Ganji. Nous déplorons, une fois de plus, que les hautes autorités iraniennes n'aient pas respecté leurs engagements auprès du journaliste et de sa famille," a déclaré l'organisation.
"Nous avons soutenu les négociations dans un but bien précis qui était celui de la libération d'Akbar Ganji. Aujourd'hui, face au silence de la justice iranienne nous sommes déterminés à continuer la mobilisation. Le fait de ne pas avoir de nouvelles est particulièrement inquiétant," a ajouté Reporters sans frontières.
Contactée par téléphone, la femme du journaliste, Massoumeh Shafii, a affirmé être très inquiète de ce silence et n'avoir pu rendre visite à son époux depuis le 26 août 2005.
Akbar Ganji avait cessé sa grève de la faim le 22 août 2005. Après plus de deux mois de jeûne, le journaliste avait perdu plus de 25 kilos. Le 3 septembre 2005, après seulement deux semaines de traitement, le journaliste a été reconduit en prison.
Il y a plus de 15 ans, Reporters sans frontières mettait en place le " parrainage " et appelait les médias internationaux à soutenir un journaliste emprisonné. Plus de 200 rédactions dans le monde soutiennent ainsi un confrère en demandant régulièrement sa libération aux autorités concernées et en médiatisant sa situation pour que son cas ne tombe pas dans l'oubli.
Akbar Ganji est parrainé par Le Devoir, Nice-Matin, La Montagne