Liberté de la presse en Turquie : RSF appelle les dirigeants européens à agir

A l’occasion du sommet de Malte le 3 février 2017, Reporters sans frontières (RSF) lance une campagne pour inciter les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne à prendre des positions fermes en faveur de la liberté de la presse en Turquie.

« Peut-on encore faire comme s’il ne se passait rien en Turquie ? ». C’est ainsi que RSF interpelle les dirigeants européens dans sa nouvelle campagne internationale. Diffusée en cinq langues - français, anglais, espagnol, allemand et suédois - cette campagne choc met en scène Angela Merkel, Jean-Claude Juncker, François Hollande, Theresa May, Mariano Rajoy, Donald Tusk et Stefan Löfven et leur demande de ne plus fermer les yeux sur la répression sans précédent qui s’abat sur les journalistes turcs.


Présente sur les réseaux sociaux (Twitter, Facebook, Instagram), elle sera aussi reprise dans les journaux nationaux français.


Depuis la tentative de coup d’Etat du 15 juillet 2016, la Turquie s’enfonce dans une spirale de répression sans précédent contre les journalistes et les médias.


Après six mois d’état d’urgence, le pluralisme est en voie d'extinction. Plus de 100 journalistes ont été jetés en prison, où ils attendent toujours l’ouverture de leurs procès. Cent quarante-neuf médias et 29 maisons d'édition ont été fermés arbitrairement. Pas moins de 775 cartes de presse et des centaines de passeports ont été annulés sans autre forme de procès. La censure d’Internet et des réseaux sociaux atteint des niveaux inédits.


La répression en Turquie, pays candidat à l'entrée dans l'Union européenne, ne saurait laisser ses voisins indifférents. Les dirigeants européens ont la responsabilité politique et morale de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour sauver le journalisme en Turquie.



Le pays occupe la 151e place sur 180 pays au dernier Classement mondial de la liberté de la presse publié par RSF.

Publié le
Updated on 16.03.2017