Côte d’Ivoire: des journalistes poursuivis pour divulgation de fausses nouvelles
Reporters Sans Frontières (RSF) s’inquiète des poursuites judiciaires enclenchées par le parquet du Tribunal de Première Instance d’Abidjan contre plusieurs journalistes pour « divulgations de fausses nouvelles ».
« Réaliser et publier une interview n’est pas un acte criminel, rappelle RSF. Nous demandons l’arrêt des poursuites contre Laurent Despas qui n’a fait que rapporter les propos d’un homme politique. Plus généralement, nous rappelons à la justice ivoirienne qu’il existe une loi sur la presse qui doit s’appliquer en cas de délits commis par voie de presse et déplorons qu’elle soit régulièrement ignorée au profit du Code pénal. »
Six autres journalistes et directeurs de publications sont également toujours inculpés pour “incitation des militaires à l’insoumission et à la rébellion, atteintes à l’autorité de l’État et publication d’information fausses se rapportant au secret de la défense et de la sûreté de l’État”. Tous avaient été interpellés en février dernier suite à la publication d’articles sur les paiements de primes aux forces spéciales de l’armée ivoirienne basées dans la ville d’Adiaké (Sud-Est) après une mutinerie les 7 et 8 février 2017.
La Côte d’Ivoire occupe la 81e place dans l’édition 2017 du Classement de RSF sur la liberté de la presse.