Bahreïn : la Cour de cassation confirme la peine de 5 ans de prison pour Nabeel Rajab
La Cour de cassation du Bahreïn a rejeté lundi 31 décembre l’appel du journaliste-citoyen et défenseur des droits humains Nabeel Rajab. Reporters sans frontières (RSF) dénonce la confirmation de cette peine et appelle à sa libération immédiate et sans conditions
Nabeel Rajab avait fait appel de sa condamnation à 5 ans de prison datant du 21 février dernier pour des tweets jugés critiques sur l’intervention saoudienne au Yémen et la dénonciation de ses conditions de détention dans la prison bahreïnie de Jau.
Cette peine de 5 ans de prison s’ajoute à celle de deux ans que Nabeel Rajab était déjà en train de purger pour une autre affaire. Le blogueur, également le président du Bahrain Center for Human Rights (BCHR), avait en effet été condamné en juillet 2017 pour "propagation de rumeurs et de fausses nouvelles", lors d'interviews télévisées critiques du pouvoir.
RSF condamne avec la plus grande fermeté la sévérité et l’iniquité de ce jugement et appelle les autorités bahreinies à le libérer immédiatement.
Dans ce pays, 166e sur 180 au Classement mondial de la liberté de la presse 2018 établi par Reporters sans frontières, 15 journalistes et blogueurs sont actuellement en détention en raison de leur travail d’information.