Attentat à Bagdad contre un journal anglophone

Reporters sans frontières condamne fermement l'attentat qui a frappé, le 16 mars 2005, les locaux de l'hebdomadaire anglophone Baghdad Mirror. « Nous demandons aux autorités irakiennes qu'une enquête approfondie soit menée afin que les auteurs de cette attaque soient identifiés et punis. Nous sommes vivement préoccupés par les récents attentats ciblés visant les professionnels des médias. Depuis le début de l'année 2005, quatre journalistes ont été tués en Irak, cinq ont été victimes d'enlèvement et un journaliste a échappé à une tentative d'enlèvement. A cela s'ajoute cet attentat qui n'a heureusement pas fait de victimes », a déclaré l'organisation. Le 16 mars 2005, en milieu de journée, une explosion a frappé la maison qui abritait les locaux du journal, située dans le centre de Bagdad, non loin de l'hôtel Méridien où séjournent la majorité des correspondants étrangers. Les autorités ont indiqué ultérieurement qu'il s'agissait d'un tir de mortier. Baghdad Mirror, créé il y a un an, est un hebdomadaire financé par l'armée américaine qui rend compte des activités des forces de la coalition. Il est distribué gratuitement dans les rues de la capitale. L'Irak reste le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes. Depuis le début du conflit, en mars 2003, 51 journalistes et collaborateurs des médias ont été tués.