Assassinat d'une journaliste indépendante

Veronika Cherkasova, du journal syndical indépendant Solidarnost, a été assassinée à son domicile de Minsk, le 20 octobre 2004. Elle a été poignardée d'une douzaine de coups de couteau. Une enquête a été ouverte. Reporters sans frontières, choquée par ce crime, a demandé au ministre de l'Intérieur, Vladimir Naumov, de veiller à ce qu'une enquête transparente et approfondie soit menée. "Dans un contexte où la situation de la liberté de la presse s'est fortement dégradée, la piste professionnelle ne doit pas être écartée. Il serait très dangereux de laisser s'installer un sentiment d'impunité," a déclaré l'organisation. Veronika Cherkasova, 44 ans, a été retrouvée morte, le 20 octobre vers 23 heures, par son beau-père, inquiet de ne pouvoir la joindre. La journaliste ne s'était pas rendue sur son lieu de travail, contrairement à ce qu'elle avait annoncé à sa mère, le matin même au téléphone, à 9 h 30. Des éléments semblent indiquer qu'elle a elle-même ouvert la porte à son assassin. Du sang a été retrouvé sur le carnet de notes de la victime, mais les enquêteurs n'ont pas encore déterminé ce que l'assassin y cherchait. Veronika Cherkasova, qui avait collaboré avec les journaux indépendants Belorusskaya Delovaya Gazeta et Belorusskaya Gazeta, travaillait depuis mai 2003 pour le journal syndical indépendant Solidarnost. La veille de sa mort, elle était revenue du district de Myadel (Nord), où elle avait effectué un reportage. La journaliste couvrait des sujets de société. Elle réalisait des portraits et enquêtait sur des sectes et des affaires criminelles. Elle avait récemment publié une série d'articles intitulée "Le KGB te surveille toujours".