Assassinat du directeur d'une radio dans l'État de Jalisco

José Emilio Galindo Robles, directeur de la Radio de l’Université de Guadalajara, dans l’État de Jalisco (Ouest), a été retrouvé mort à son domicile, le 24 novembre 2009, après plusieurs jours sans nouvelles de lui. Ayant succombé à une “contusion profonde au crâne avec fracture”, selon les constatations du parquet, il a été découvert enveloppé dans une couverture, les mains attachées par un câble. “C’est une triste nouvelle qui nous parvient une fois de plus de ce pays saigné à blanc par la drogue et le crime organisé. Nous adressons toutes nos condoléances à la famille et aux proches de José Galindo Robles, qui avait reçu plusieurs prix, mexicains et latino-américains, pour la qualité de son travail journalistique. Le mobile du crime n’est pas établi, toutefois nous exhortons les autorités à ne pas négliger la piste professionnelle. En effet le journaliste, parfois très critique, était connu pour son engagement en faveur des droits de l’homme et pour la protection de l’environnement” a déclaré Reporters sans frontières. José Galindo Robles, connu sous le surnom de “Pepe Galindo”, s’était vu décerner divers prix lors de biennales latino-américaines de la radio. En 2004, il avait reçu le Prix national de journalisme environnemental pour un reportage dans lequel il dénonçait les conséquences pour la population d’El Salto et de Juanacatlán (Jalisco) de la pollution du fleuve Santiago, le plus pollué du Mexique. Ecouter le reportage en espagnol: http://share.ovi.com/media/yerecua.public/yerecua.10001 Même s’il n’est pas certain que José Galindo Robles ait été tué en raison de son engagement, n’oublions pas que les journalistes environnementaux sont de plus en plus visés. Dans son rapport Presse et Nature, publié le 17 septembre 2009, Reporters sans frontières avait mis en avant les menaces dont sont parfois victimes ceux qui dénoncent les atteintes à l’environnement. Télécharger le rapport Presse et Nature : http://www.rsf.org/IMG/rapport_fr_md.pdf Pays du continent où la sécurité des journalistes est le plus menacée, le Mexique occupe le 137e rang sur 175 dans le classement mondial établi par Reporters sans frontières en 2009. Ce nouvel assassinat porterait à 57 le nombre de professionnels des médias tués depuis 2000.
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Updated on 20.01.2016