Arrestation pour envoi d'email

Reporters sans frontières condamne l’arrestation, le 8 août 2009, d’Amir Asslani, étudiant et PDG d’une société d’informatique pour "envoi d’emails" par les autorités iraniennes. “Nous appelons la communauté internationale ainsi que tous les défenseurs des droits de l’homme à réagir face à cette arrestation et condamnons l’acharnement des autorités iraniennes contre les internautes et les cyberdissidents. Nous demandons la libération immédiate d’Amir Asslani ainsi que la restitution de tous ses biens qui ont été confisqués par les autorités. Cette arrestation est une mesure d’intimidation de plus de la part du gouvernement iranien, visant clairement à ceinturer les opposants au régime”, a déclaré l’organisation. Le 8 août 2009, Amir Asslani, a été arrêté devant son lieu de travail par des hommes en civil ne possédant pas de mandat. Transféré vers un lieu inconnu, il a été interrogé pendant cinq heures. Il a ensuite été escorté par quatre agents à son domicile, où ceux-ci ont confisqué des disquettes, des documents personnels ainsi que son ordinateur. Le même jour, ces agents ont effectué une perquisition sur son lieu de travail. Les employés ont été contraints, par les forces de police, de se connecter sur leurs messageries Internet et 15 ordinateurs ont été confisqués. La famille et les employés d’Amir Asslani ont fait l’objet de menaces de la part des autorités. Cette arrestation a été menée sur ordre du procureur de Téhéran. Créée il y a un an, cette "section spéciale" est dirigée par Saïd Mortazavi. Le 1er août 2009, s’est ouvert le procès "stalinien" à l’encontre des opposants à la réélection de Mahmoud Ahmadinedjad, à Téhéran. Plusieurs d’entre eux, notamment la Française Clotilde Reiss, universitaire de vingt-quatre ans, et la franco-iranienne Nazak Afshar, employée au service culturel de l'ambassade de France, âgée de cinquante ans, ont été accusées d’avoir envoyé des e-mails et des photos des manifestations par Internet. Reporters sans frontières rappelle que l’Iran est l’un des pays les plus répressifs en matière de liberté de la presse. Aujourd’hui, 43 journalistes et blogueurs sont en prison dans le pays. Selon le conseiller du procureur général de Téhéran, les autorités ont bloqué cinq millions de sites Internet en 2008. Pourtant, le pays compte les blogueurs les plus militants de la région. Lisez le message envoyé par Clothilde Reiss : http://clotildereiss.org/
Publié le
Updated on 20.01.2016