Arrestation de Nabeel Rajab

Reporters sans frontières condamne l’arrestation, le 5 mai 2012, de Nabeel Rajab, président du Bahrain Center for Human Rights (BCHR et du directeur du Gulf Centre for Human Rights), alors qu’il rentrait d’un déplacement au Liban. Il a été placé en garde à vue le lendemain, pour une durée d’une semaine. Deux chefs d’accusations pèsent actuellement contre lui. L’organisation exige sa libération immédiate et la levée des poursuites engagées à son encontre. “Cette nouvelle arrestation illustre une fois de plus la manière dont les autorités bahreïnies bafouent sans vergogne, sans crainte de représailles de la communauté internationale, les libertés fondamentales. Leur cynisme est sans fin”, a déclaré l’organisation. Le 6 mai, Nabeel Rajab a comparu devant un tribunal de Manama pour “participation à une réunion illégale et appels à s’y joindre”, et a été interrogé au parquet pour un commentaire posté sur Twitter, qualifié d’"insulte à des représentants de l'ordre". Le défenseur des droits de l’homme avait déjà été inculpé et victime de violences au printemps 2011 pour de telles critiques formulée contre le pouvoir. Reporters sans frontières rappelle que les autorités bahreïnies avaient retiré, de manière soudaine et fallacieuse, l’autorisation précédemment accordée à une délégation d’organisations de défense de la liberté d’expression de se rendre au Bahreïn au cours d’une mission prévue du 5 au 10 mai 2012, parmi lesquelles, Reporters sans frontières.
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Updated on 20.01.2016