Après un an de prison, Rachid Nini retrouve la liberté

Le 28 avril 2012, le directeur de publication du quotidien Al-Massae, Rachid Nini, a retrouvé la liberté après un an de détention à la prison d’Oukacha, à Casablanca. Malgré les nombreuses demandes de libération anticipée, le journaliste aura purgé l’intégralité de sa peine. “La condamnation de Rachid Nini sur la base du code pénal et non du code de la presse avait marqué un net recul de la liberté de la presse au Maroc, au moment même où le pouvoir annonçait des réformes politiques”, a rappelé Reporters sans frontières, soulagée de voir le journaliste libre et apparemment en bonne santé. “Nous espérons que cette libération fera date et que le Maroc tournera définitivement la page des emprisonnements de journalistes, en abrogeant les peines privatives de liberté pour les professionnels de l’information dans le cadre de la réforme du code de la presse annoncée par les autorités en mai 2011”, a ajouté l’organisation. Dès sa sortie de prison, le journaliste a dénoncé son incarcération, espérant que nul autre professionnel de l’information ne serait désormais arrêté et emprisonné pour ses activités journalistiques. Le 9 juin 2011, Rachid Nini avait été condamné par le tribunal de Casablanca, à un an de prison ferme et 1000 dirhams (90 euros) d’amende, pour “désinformation”, “atteintes à des corps constitués”, “à des personnalités publiques”, ainsi qu’à “la sécurité et à l’intégrité de la nation et des citoyens”, sur la base des articles 263, 264, et 266 du code pénal marocain. Après plusieurs reports d’audiences et un refus catégorique de libération provisoire, le tribunal avait confirmé en appel sa condamnation, le 24 octobre 2011. Rachid Nini s’était attiré les foudres du pouvoir après la publication de nombreux articles sur Abdellatif Hammouchi, directeur de la Direction générale de la surveillance du territoire.
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Updated on 20.01.2016