Honduras

Paysage médiatique

Au Honduras, l'acquisition de grands médias par des capitaux transnationaux et de petits médias par la classe politique locale mettent à mal le pluralisme. Les principaux journaux du pays sont La Prensa, El Heraldo et La Tribuna.

Contexte politique

Les élections présidentielles de novembre 2021 ont donné une large victoire à la candidate de l’opposition de gauche Xiomara Castro (parti Libre), marquant, après trois mandats présidentiels, la fin d’une décennie de pouvoir pour le Partido Nacional. Sans majorité au Parlement à la suite des législatives simultanées, le parti Libre devra négocier avec les autres partis pour mener à bien son agenda de réformes sociales, dans un contexte tendu. La connivence entre les médias et une partie de la classe politique constitue un frein à la liberté d’expression.

Cadre légal

Le taux d’impunité, dans un pays gangrené par la violence du crime organisé et par la corruption, est l’un des plus élevés du continent. Des procédures judiciaires abusives sont régulièrement engagées contre les journalistes, et les peines de prison pour diffamation sont fréquentes et parfois assorties d’interdictions d’exercer. Adopté en 2020, le nouveau code pénal contient des articles liberticides, notamment en criminalisant le droit de manifestation et de réunion, et constitue une menace pour la liberté de la presse.

Contexte économique

Le Honduras est un des pays les plus inégalitaires d’Amérique latine. Son économie, surtout axée sur l'agriculture, est très ouverte. Les États-Unis sont son premier partenaire commercial.

Sécurité

Les journalistes de la presse d’opposition et des médias communautaires sont régulièrement agressés, visés par des campagnes de harcèlement et d'intimidation, menacés de mort ou contraints à l’exil. La plupart du temps, les exactions et violences contre la presse sont commises par les forces de l’ordre, et plus particulièrement par la police militaire et l’armée.