Alors que les manifestations pro-régime se multiplient, la liste des blogueurs et journalistes arrêtés ne cesse de s’allonger
Organisation :
Reporters sans frontières exprime son inquiétude quant au sort du blogueur Hossein Ghoureir , dont elle est sans nouvelles. Il y a fort à craindre qu’il ait été arrêté. Âgé de 30 ans et père de deux enfants, Hossein Ghoureir avait organisé et participé à de nombreuses campagnes de solidarité avec le peuple palestinien. Sur son blog, il avait condamné la guerre du Liban en 2006 et relayé la campagne dénonçant l’occupation israélienne du Golan. Des militants sur la Toile se sont fait écho de sa “disparation” et ont exigé des autorités syriennes plus de renseignements sur les circonstances et les raisons de son arrestation .
Le journaliste britannique Sean McAllister a été détenu à Damas à la mi-octobre alors qu’il réalisait un reportage pour Channel 4 News. Relâché au bout de cinq jours, il offre un âpre témoignage des tortures subies par les opposants au régime dans les prisons syriennes.
Sont actuellement détenus (liste certainement non exhaustive):
Qaïs Abatili, très actif sur Internet, arrêté le 25 septembre.
Nizar Al-Baba, militant sur la Toile, détenu depuis le 21 septembre.
Malak Al-Shanawany, blogueuse et militante, arrêtée le 22 septembre 2011 en pleine rue à Damas (troisième arrestation). Elle collabore à de nombreux sites Internet.
Jehad Jamal, blogueur plus connu sous le pseudonyme de “Milan”, arrêté depuis le 21 septembre.
Nizar Adleh, journaliste collaborant pour de nombreux sites Internet, détenu depuis le 6 septembre.
Miraal Brourda, écrivain et poète qui collabore à de nombreux sites Internet.
Ahmed Bilal, réalisateur pour la chaîne Falesteen, arrêté à Mo’adamieh dans la banlieue de Damas le 13 septembre dernier.
Amer Matar, journaliste pour le quotidien Al-Hayat, arrêté le 4 septembre dernier (seconde arrestation).
Alwan Zouaiter, journaliste, a collaboré pour de nombreux quotidiens libanais. Il avait été arrêté par les services de renseignements dans la ville de Raqqa, lors de son retour de Libye. Suite à une condamnation initiale à 5 ans de prison, accusé d’avoir contacté l’opposition syrienne, sa peine a été allégée à 13 mois de prison ferme.
Omar Abdel Salam
Amer Al-As’ad, étudiant en dernière année à la faculté des sciences de l’information, journaliste et collaborateur pour de nombreux quotidiens en langue arabe; arrêté à deux reprises, les 3 juillet et 4 août 2011, on est sans nouvelles de lui depuis.
Hanadi Zahlout, journaliste freelance, qui a écrit de nombreux articles pour des publications en ligne. Arrêtée le 25 juillet, elle avait été libérée quatre jours plus tard, avant d’être à nouveau arrêtée le 4 août 2011 (troisième arrestation, actuellement détenue à la prison d’Adra).
Omar Al-As’ad, journaliste et collaborateur pour de nombreux quotidiens en langue arabe; étudiant en dernière année à la faculté des sciences de l’information. Arrêté à deux reprises, les 3 juillet et 4 août 2011, on est sans nouvelles de lui depuis.
Jehad, Rudy Othman et Asim Hamsho, blogueurs arrêtés au début du mois d’août
Abd Qabani, net-citoyen arrêté le 8 août 2011.
Ammar Sa’ib, net-citoyen arrêté le 1er août 2011 à Damas.
Mohamed Tahan Jamal, membre de la Ligue des écrivains arabes et du Syndicat des journalistes, signataire de l’”Appel d’Alep pour la nation”, arrêté le 20 juillet dernier;
Abd Al-Majid Tamer et Mahmoud Asem Al-Mohamed, journalistes indépendants travaillant pour des sites d’information kurdes, arrêtés par les forces de sécurité le 31 mai 2011 ;
Manaf Al Zeitoun, arrêté le 25 mars 2011. L’organisation reste sans nouvelles de lui depuis.
Sami Al-Halabi, aurait, selon certaines sources, été relâché depuis le 17 août 2011.
Zouheir Al-Mihsan, collaborateur pour le quotidien Al-Kassioun, aurait été arrêté le 16 mars 2011 et remis en liberté le 6 octobre.
Le 3 octobre dernier, le tribunal civil de Damas a examiné les cas d’Amer Al-Assad, Hanadi Zahlout, Rudy Othman, Shadi Abu Al-Fajr, Asim Hamsho et Ghifara Saeed, accusés de “constitution d’une organisation d’opposition”, appelée “Coordination des quartiers de Damas”, d’avoir eu des contacts avec des autorités étrangères et des organisations internationales des droits de l’homme.
Reporters sans frontières exhorte le régime syrien à mettre un terme aux multiples exactions à l’encontre de la société civile, notamment tous ceux qui font oeuvre d’informer.
Publié le
Updated on
20.01.2016