Ali Farahbakhsh privé de soins à la prison d'Evin

Reporters sans frontières est indignée par les conditions de détention du journaliste Ali Farahbakhsh. Inquiète pour son état de santé, l'organisation condamne une nouvelle fois l'arbitraire de son arrestation et demande sa libération immédiate. "Ali Farahbakhsh est malade et a besoin d'être rapidement transféré vers un centre hospitalier pour subir des examens et recevoir un traitement approprié. La privation de soins pour les prisonniers constitue un "châtiment cruel, inhumain et dégradant", sanctionné par le droit iranien et l'artice 7 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, dont l'Iran est signataire", a précisé l'organisation. Contactée par Reporters sans frontières, Mme Badri Farahbakhsh s'est déclarée extrêmement préocuppée. "Ali est innocent, mais aujourd'hui, je suis avant tout inquiète pour sa santé. L'ayatollah Shahroudi, chef du système judiciaire iranien, insiste beaucoup sur les " droits des citoyens et des détenus", je veux que ces décrets et ces instructions s'appliquent également à mon fils. Son état de santé nécessite un traitement immédiat, en dehors de la prison, auquel les autorités pénitentiaires continuent de s'opposer", a affirmé la mère du journaliste. Ali Farahbakhsh a collaboré à plusieurs journaux iraniens, dont Yas-e no ou encore Shargh. Il avait été arrêté le 27 novembre 2006 à Téhéran alors qu'il revenait d'une conférence sur les médias organisée en Thaïlande. Accusé "d'espionnage", il a été condamné à trois ans de prison le 26 mars 2007. Il purge sa peine dans le dortoir sécuritaire 209 de la prison d'Evin. Selon sa famille, Ali Farahbakhsh souffre de problèmes digestifs et, désormais, rénaux, liés à l'eau qu'il consomme en prison. Les autorités pénitentiaires refusent de lui administrer ses médicaments depuis le début du mois de mai 2007. Au cours des 40 jours qu'il a passés en isolement au début de son incarcération, le journaliste avait été victime d'une hémorragie interne.
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Updated on 20.01.2016