Ali Benflis et Ali Faouzi Rebaïne répondent à Reporters sans frontières

Reporters sans frontières a reçu deux réponses à sa lettre ouverte adressée, le 31 mars 2004, aux candidats à l'élection présidentielle algérienne. L'organisation demandait notamment aux candidats " de prendre des engagements solennels sur un certain nombre de mesures susceptibles de garantir un plus grand respect de la liberté de la presse en Algérie ". Le directeur de campagne d'Ali Benflis a invoqué la liste des 100 engagements du candidat du Front de libération nationale (FLN), qui énonce, par exemple, dans son point 90 que " le champ audiovisuel sera libéré du monopole d'Etat et sera ouvert à l'investissement privé ". Ali Faouzi Rebaïne, le candidat du parti Ahd 54, a pour sa part rappelé son engagement en faveur de la liberté d'expression : "Les mesures évoquées dans votre courrier constituent des principes fondamentaux pour la consécration de l'Etat de droit et donc le respect de toutes les libertés pour lesquelles je milite depuis 1982…". ---------------------------------------------------------------- 31.03.2004 Lettre ouverte aux candidats à l'élection présidentielle A l'approche du scrutin présidentiel du 8 avril, Reporters sans frontières a demandé à la candidate et aux candidats de prendre des engagements solennels sur un certain nombre de mesures susceptibles de garantir un plus grand respect de la liberté de la presse en Algérie. L'organisation a notamment demandé : - La suppression des peines de prison pour diffamation et l'allègement des amendes, par un amendement de l'article 144 bis du code pénal, qui prévoit des peines de deux à douze mois de prison et de très lourdes amendes allant de 50 000 à 250 000 dinars (environ 500 à 2 500 euros) pour toute mise en cause du président de la République, du Parlement ou de l'une de ses deux Chambres, et de l'ANP (l'Armée nationale populaire)" dans des termes injurieux, insultants ou diffamatoires. - Le respect de l'article 10 de la loi du 3 avril 90 relative à l'information , qui stipule : " Les organes et les titres du secteur public (…) assurent l'égal accès à l'expression des courants d'opinion et de pensée ". - L'abolition du monopole d'Etat sur la télévision et la radio, et la garantie de l'indépendance et de la pluralité des chaînes d'information créées à brève échéance. La possibilité pour les correspondants de médias étrangers de travailler pour plusieurs titres, en application du principe de la liberté de travail, comme le veut l'usage depuis plusieurs années.
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Updated on 20.01.2016