Ahmad Hadifa est libre et ne sera pas poursuivi.
Organisation :
Reporters sans frontières se réjouit de la libération, le 24 février 2011 après quatre jours de détention, du blogueur Ahmad Hadifa, connu sous le nom d’Ahmad Abu Al-Kheir. Il ne sera pas poursuivi, a annoncé la ligue syrienne des droits de l’homme. Son ordinateur lui a été rendu.
L’organisation demande au gouvernement syrien de poursuivre sur cette voie et de relâcher les autres blogueurs, ainsi que les journalistes et les prisonniers de conscience toujours détenus dans le pays. La Syrie avait déjà fait un pas en avant en levant le blocage des sites YouTube et Facebook il y a quelques semaines.
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Vague d’arrestations parmi les blogueurs syriens
24.02.2011 Reporters sans frontières dénonce les récentes arrestations de blogueurs en Syrie. Le régime, qui craint Internet pour son potentiel de mobilisation et d’échanges information, considère les blogueurs et net-citoyens comme des ennemis. Le 20 février 2011 au matin, le blogueur Ahmad Hadifa, connu sous le nom d’Ahmad Abu Al-Kheir, a été arrêté par la sécurité militaire à Baniyas. Les autorités ont saisi son ordinateur à son domicile le lendemain. Il serait aujourd’hui interrogé par les renseignements militaires à Damas. Le jeune homme de 28 ans, étudiant en journalisme à l’institut Fatah Al-Islam de Damas, avait appelé, sur son blog ahmadblogs.net, à la solidarité envers les blogueurs récemment arrêtés en Syrie et les prisonniers politiques incarcérés dans les prisons du Golan (région occupée par Israël depuis 1967 et annexée depuis 1981). Il y postait des revendications à destination du régime syrien et des billets sur les révolutions des dernières semaines en Tunisie et en Egypte. Il donnait également des conseils pour contourner la censure sur Internet. Le blogueur et militant Kamal Hussein Sheikho a, quant à lui, entamé une grève de la faim, pour protester contre ses conditions de détention dans la prison d’Adra. Détenu depuis le 23 juin 2010, son procès doit débuter le 7 mars. Il suit de quelques semaines celui de Tal Al-Mallouhi, condamnée à 5 ans de prison pour espionnage. A 20 ans, elle est la plus jeune blogueuse emprisonnée au monde. (communiqué de presse) Reporters sans frontières exige également des informations précises sur trois blogueurs dont nous sommes sans nouvelles depuis leur arrestation. Il s’agit de Firaz Akram Mahmoud, arrêté arbitrairement dans un cybercafé à Homs le 5 février 2011 ; Ahmed Ben Farhan Al-Alawi, arrêté le 26 octobre 2010 par les services de sécurité ; et Ahmed Ben Abdelhalim Aboush, détenu depuis le 20 juillet 2010. Ce dernier avait déjà été incarcéré pendant six ans jusqu’à sa libération sur pardon présidentiel le 2 novembre 2005. En outre, Reporters sans frontières a appris l’arrestation d’un internaute qui avait posté sur YouTube une vidéo de la manifestation qui a eu lieu le 17 février dernier dans le quartier de Harika à Damas, durant laquelle un jeune homme a été passé à tabac par des policiers. La vidéo montre plusieurs centaines de personnes rassemblées, scandant des slogans contre la police. Le ministre de l'Intérieur, Saïd Sammour, est également filmé, alors qu’il communiquait avec la foule. Par ailleurs, la cour pénale militaire a décidé de reporter l’annonce du verdict au 13 mars prochain dans le procès d’Ali Al-Abdallah. Incarcéré depuis le 17 décembre 2007 pour avoir signé la Déclaration de Damas, ce journaliste et écrivain devait être libéré le 16 juin 2010, au terme d’une peine de deux ans et demi de prison. Mais les autorités syriennes ont décidé de le poursuivre pour "publication de fausses informations dans le but de porter atteinte à l’Etat" (article 286 du code pénal) et "volonté de nuire aux relations de la Syrie avec un autre Etat" (article 276 du code pénal). Ces nouvelles accusations font suite à la publication sur Internet, le 23 août 2009, alors même qu’il était en prison, d’un article dans lequel le journaliste critiquait la doctrine du Wilayat al-Faqih en Iran (doctrine qui assure un pouvoir absolu du religieux sur le politique). Le troisième tribunal militaire de Damas a émis de nouveaux chefs d’accusation à son égard, qui ont été confirmés par la cour de cassation le 1er décembre 2010. Ali Abdallah risque d’être condamné à une nouvelle peine d’incarcération. Cette nouvelle affaire est d’autant plus inquiétante qu’elle montre qu’il est dangereux pour les journalistes de critiquer le régime, mais également ses alliés. Par ailleurs, le journaliste Maan Aqil est toujours interdit de voyager. Il fait l’objet d’un harcèlement sécuritaire permanent. La Syrie fait partie de la liste des pays “Ennemis d’Internet”, désignés chaque année par Reporters sans frontières. La nouvelle édition sera rendue publique le 12 mars prochain, à l’occasion de la Journée mondiale contre la cybercensure.
24.02.2011 Reporters sans frontières dénonce les récentes arrestations de blogueurs en Syrie. Le régime, qui craint Internet pour son potentiel de mobilisation et d’échanges information, considère les blogueurs et net-citoyens comme des ennemis. Le 20 février 2011 au matin, le blogueur Ahmad Hadifa, connu sous le nom d’Ahmad Abu Al-Kheir, a été arrêté par la sécurité militaire à Baniyas. Les autorités ont saisi son ordinateur à son domicile le lendemain. Il serait aujourd’hui interrogé par les renseignements militaires à Damas. Le jeune homme de 28 ans, étudiant en journalisme à l’institut Fatah Al-Islam de Damas, avait appelé, sur son blog ahmadblogs.net, à la solidarité envers les blogueurs récemment arrêtés en Syrie et les prisonniers politiques incarcérés dans les prisons du Golan (région occupée par Israël depuis 1967 et annexée depuis 1981). Il y postait des revendications à destination du régime syrien et des billets sur les révolutions des dernières semaines en Tunisie et en Egypte. Il donnait également des conseils pour contourner la censure sur Internet. Le blogueur et militant Kamal Hussein Sheikho a, quant à lui, entamé une grève de la faim, pour protester contre ses conditions de détention dans la prison d’Adra. Détenu depuis le 23 juin 2010, son procès doit débuter le 7 mars. Il suit de quelques semaines celui de Tal Al-Mallouhi, condamnée à 5 ans de prison pour espionnage. A 20 ans, elle est la plus jeune blogueuse emprisonnée au monde. (communiqué de presse) Reporters sans frontières exige également des informations précises sur trois blogueurs dont nous sommes sans nouvelles depuis leur arrestation. Il s’agit de Firaz Akram Mahmoud, arrêté arbitrairement dans un cybercafé à Homs le 5 février 2011 ; Ahmed Ben Farhan Al-Alawi, arrêté le 26 octobre 2010 par les services de sécurité ; et Ahmed Ben Abdelhalim Aboush, détenu depuis le 20 juillet 2010. Ce dernier avait déjà été incarcéré pendant six ans jusqu’à sa libération sur pardon présidentiel le 2 novembre 2005. En outre, Reporters sans frontières a appris l’arrestation d’un internaute qui avait posté sur YouTube une vidéo de la manifestation qui a eu lieu le 17 février dernier dans le quartier de Harika à Damas, durant laquelle un jeune homme a été passé à tabac par des policiers. La vidéo montre plusieurs centaines de personnes rassemblées, scandant des slogans contre la police. Le ministre de l'Intérieur, Saïd Sammour, est également filmé, alors qu’il communiquait avec la foule. Par ailleurs, la cour pénale militaire a décidé de reporter l’annonce du verdict au 13 mars prochain dans le procès d’Ali Al-Abdallah. Incarcéré depuis le 17 décembre 2007 pour avoir signé la Déclaration de Damas, ce journaliste et écrivain devait être libéré le 16 juin 2010, au terme d’une peine de deux ans et demi de prison. Mais les autorités syriennes ont décidé de le poursuivre pour "publication de fausses informations dans le but de porter atteinte à l’Etat" (article 286 du code pénal) et "volonté de nuire aux relations de la Syrie avec un autre Etat" (article 276 du code pénal). Ces nouvelles accusations font suite à la publication sur Internet, le 23 août 2009, alors même qu’il était en prison, d’un article dans lequel le journaliste critiquait la doctrine du Wilayat al-Faqih en Iran (doctrine qui assure un pouvoir absolu du religieux sur le politique). Le troisième tribunal militaire de Damas a émis de nouveaux chefs d’accusation à son égard, qui ont été confirmés par la cour de cassation le 1er décembre 2010. Ali Abdallah risque d’être condamné à une nouvelle peine d’incarcération. Cette nouvelle affaire est d’autant plus inquiétante qu’elle montre qu’il est dangereux pour les journalistes de critiquer le régime, mais également ses alliés. Par ailleurs, le journaliste Maan Aqil est toujours interdit de voyager. Il fait l’objet d’un harcèlement sécuritaire permanent. La Syrie fait partie de la liste des pays “Ennemis d’Internet”, désignés chaque année par Reporters sans frontières. La nouvelle édition sera rendue publique le 12 mars prochain, à l’occasion de la Journée mondiale contre la cybercensure.
Publié le
Updated on
20.01.2016