Agression de deux journalistes palestiniens par des soldats israéliens

Reporters sans frontières a protesté le 20 mai 2003, dans une lettre adressée au ministre israélien de la Défense, Shaul Mofaz, contre les violences subies par deux cameramen palestiniens, dans la nuit du 19 au 20 mai à Bethléem. "Il est fondamental que les soldats israéliens comprennent enfin la différence entre un contrôle d'identité, respectueux de la liberté de mouvement et de la dignité des journalistes, et un passage à tabac", a déclaré Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières. "Deux journalistes palestiniens ont été victimes d'une agression gratuite, causant, pour l'un d'eux blessé à la main, une incapacité momentanée de travail. Si les faits reprochés ne sont pas aussi graves que la mort de deux journalistes, tués par l'armée israélienne, en avril 2003 - Nazeh Darwazi et James Miller - ils n'en demeurent pas moins révélateurs des intimidations dont les journalistes font systématiquement l'objet de la part des soldats israéliens dans les Territoires palestiniens," a-t-il ajouté. Lundi 19 mai 2003, vers minuit, deux cameramen palestiniens ont été violemment agressés alors qu'ils circulaient, sur la route principale de Bethléem, dans une voiture marquée "Presse" et bardée d'autocollants "TV". Joseph Handal, 27 ans, cameraman de la chaîne publique française France 2, et Chaaban Qandel, 21 ans, cameraman de Arab Network News, ont été frappés et jetés à terre par un groupe d'au moins quatre soldats israéliens. Malgré les explications des journalistes et les cartes de presse dont ils étaient munis, les soldats ont continué de les battre violemment, entraînant une double fracture à la main droite de Joseph Handal. Les deux journalistes ont été soignés à l'hôpital de Beit Jala.
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Updated on 20.01.2016