Reporters sans frontières soutient la procédure civile introduite par Stephan Hachemi devant la Cour supérieure du Québec contre la République islamique d'Iran, afin d'obtenir des dommages et intérêts moraux, matériels et punitifs pour l'arrestation, la détention, la torture et la mort de sa mère, Zahra Kazemi. Après deux années de difficultés procédurales, une première audience devait se tenir du 3 au 5 février 2009 au palais de justice de Montréal, mais a été reporté en mai.
Reporters sans frontières soutient la procédure civile introduite par Stephan Hachemi devant la Cour supérieure du Québec contre la République islamique d'Iran, afin d'obtenir des dommages et intérêts moraux, matériels et punitifs pour l'arrestation, la détention, la torture et la mort de sa mère, Zahra Kazemi. Après deux années de difficultés procédurales, une première audience devait se tenir du 3 au 5 février 2009 au palais de justice de Montréal, mais a été reporté en mai.
"L'Iran fait preuve d'une volonté évidente de préserver l'impunité des assassins. Les autorités canadiennes et l'Union européenne doivent activement soutenir les avocats de la famille de Zahra Kazemi dans leurs requêtes légitimes, et ne pas faire preuve de complaisance dans une affaire aussi odieuse", a déclaré Reporters sans frontières.
Zahra Kazemi, journaliste irano-canadienne de 54 ans, résidente au Canada, avait été arrêtée le 23 juin 2003, alors qu'elle photographiait des familles de détenus devant la prison d'Evine, au nord de Téhéran. Sévèrement battue au cours de sa détention, elle est décédée des suites de ses blessures le 10 juillet. Le rapport d'enquête, rendu public par les autorités iraniennes le 20 juillet, ne précise pas les causes du décès. La mère de la journaliste avait subi des pressions pour autoriser l'inhumation précipitée du corps de sa fille le 22 juillet. Depuis, Stephan Hachemi n'a eu de cesse de demander le rapatriement du corps de sa mère au Canada, afin de procéder à une autopsie indépendante.
Les avocats de la famille de la victime ont dénoncé à maintes reprises une parodie de justice. Leurs demandes de convocation de hauts responsables de la justice n'ont jamais été satisfaites, privant la procédure de témoins clés. Par ailleurs, Saïd Mortazavi, responsable de l'arrestation de Zahra Kazemi et présent au cours des interrogatoires de cette dernière à la prison d'Evin, n'a jamais été entendu par la justice.