Affaire Nérac : "Nous n'avons toujours pas de certitude absolue"

" Tant que n'avons pas de certitude absolue, la pire des hypothèses ne doit pas être la seule envisagée. Si nous prenons acte des déclarations du ministère français des Affaires étrangères - qui a affirmé, hier soir, que Fred Nérac serait décédé en mars 2003 lors d'un échange de tirs survenu entre des Irakiens et des soldats américains -, nous attendons toujours des preuves tangibles et concrètes, comme le résultat d'une expertise ADN. Dans cette période difficile, nous avons une pensée émue pour Fabienne Nérac, les enfants et les parents de Fred. Nous continuerons à nous mobiliser à leurs côtés," a déclaré Reporters sans frontières.

" Tant que n'avons pas de certitude absolue, la pire des hypothèses ne doit pas être la seule envisagée. Si nous prenons acte des déclarations du ministère français des Affaires étrangères - qui a affirmé, hier soir, que Fred Nérac serait décédé en mars 2003 lors d'un échange de tirs survenu entre des Irakiens et des soldats américains - nous attendons toujours des preuves tangibles et concrètes, comme le résultat d'une expertise ADN. Dans cette période difficile, nous avons une pensée émue pour Fabienne Nérac, les enfants et les parents de Fred. Nous continuerons à nous mobiliser à leurs côtés," a déclaré Reporters sans frontières. "L'Irak reste le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes. Le correspondant du quotidien britannique Guardian, Rory Carroll, a été enlevé le 19 octobre à Bagdad et Mohamed Haroun, secrétaire général du Syndicat des journalistes irakiens, a été tué le même jour, au volant de sa voiture," a ajouté l'organisation. Fred Nérac, de nationalité française, a disparu le 22 mars 2003 près de Bassorah, dans le sud de l'Irak, avec un interprète de nationalité libanaise, Hussein Othman, dont des tests ADN avaient permis d'identifier le corps, en juin 2004. Tous deux couvraient pour la chaîne britannique ITN, l'avancée des troupes américano-britanniques vers Bagdad, dans les premiers jours de la guerre. Reporters sans frontières rappelle que le conflit en Irak est le plus meurtrier pour les journalistes depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale avec 72 journalistes et collaborateurs des médias tués depuis mars 2003, et 25 depuis le début de l'année 2005. Par ailleurs, un autre journaliste est toujours porté disparu : Isam Hadi Muhsin Al-Shumary, cameraman de la chaîne allemande Suedostmedia depuis le 15 août 2004.
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Updated on 20.01.2016