RSF soulagée par la libération d’une journaliste allemande otage en Syrie

Reporters sans frontières (RSF) a appris avec soulagement l’annonce de la libération de la journaliste freelance allemande le 28 septembre dernier, retenue otage par un groupe armé pendant près d’un an.

Nous nous réjouissons d’apprendre la libération de la journaliste allemande près d’un an après son enlèvement par un groupe armé en Syrie, déclare Alexandra El Khazen, responsable du bureau Moyen-Orient de l’organisation. Bien que nous ignorons encore l’identité des ravisseurs et les circonstances exactes de sa libération, nous rappelons la responsabilité de toutes les parties au conflit en Syrie de protéger les civils, notamment les journalistes. La Syrie reste le pays le plus meurtrier au monde pour les journalistes”.


Le gouvernement allemand a annoncé sa libération le 28 septembre dans la soirée ainsi que son arrivée en Turquie saine et sauve avec son enfant né au cours de sa captivité. La journaliste freelance avait été enlevée au cours du mois d’octobre 2015 par des inconnus, alors qu’elle était enceinte. Le ministère des Affaires étrangères allemand a notamment remercié le gouvernement turc pour sa coopération ainsi que les efforts de partenaires internationaux. Le groupe Jabhat Fatah Al-Sham (ex-Nosra) a également publié un communiqué annonçant son rôle dans l’obtention de la libération de la journaliste détenue par un petit groupe armé dont le nom n’a pas été divulgué. RSF n’est pas en mesure de confirmer la véracité de ces propos.


Le directeur de la section allemande de RSF, Christian Mihr, a de son côté, déclaré: "Nous remercions les autorités allemandes et leur sommes reconnaissants d’avoir réussi à éviter un sort terrible (pour la journaliste ndlr) comme celui de James Foley. Et d'ajouter, nous espérons que les responsables de ces crimes seront bientôt punis (...). Ce sera le seul moyen de briser le cycle de l’impunité qui encourage de nouveaux crimes contre les journalistes”.


RSF avait demandé l’an dernier au Conseil de sécurité des Nations unies de déférer à la Cour pénale internationale (CPI) la situation en Syrie et en Irak, dans laquelle des crimes de guerre ont été commis à l’encontre de journalistes.


Selon le recensement de RSF, près de 200 journalistes et journalistes-citoyens ont été tués depuis le début du conflit en mars 2011, dont 14 en 2016. Le journaliste américain Austin Tice est toujours porté disparu en Syrie depuis 2012. La Syrie occupe la position 177 sur 180 au Classement mondial de la liberté de presse 2016 établi par RSF.

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Mise à jour le 29.09.2016