RSF félicite les journalistes birmans Wa Lone et Kyaw Soe Oo, nouveaux lauréats du Prix UNESCO pour la liberté de la presse, et exige leur libération immédiate

Les journalistes de Reuters, Kyaw Soe Oo et Wa Lone, croupissent dans une prison birmane depuis plus de 15 mois. Condamnés à 7 ans de prison, leur seul crime est d’avoir enquêté sur un massacre de civils dans la cadre des opérations de nettoyage ethnique lancées par les forces de sécurité birmanes contre les populations rohingyas.


Reporters sans frontières (RSF), qui avait proposé leur candidature au prestigieux prix UNESCO/Guillermo Cano 2019, félicite le jury pour avoir sélectionné les deux reporters pour leur plus grande distinction. Cette reconnaissance intervient alors que les journalistes sont dans l’attente d’une décision de la Cour suprême de Naypyidaw, la capitale du pays, laquelle a enregistré leur demande d’appel le 26 mars dernier.


“Ce prix rappelle que Kyaw Soe Oo et Wa Lone sont des symboles de courage et de résistance, dans un pays où il est encore très difficile, pour les journalistes, d’exercer leur métier en toute indépendance, souligne Daniel Bastard, directeur du bureau Asie-Pacifique de RSF. Leur place n’est pas derrière les barreaux. Nous lançons aujourd'hui un appel solennel aux plus hautes autorités judiciaires de Birmanie pour qu’elle respectent l’Etat de droit et mettent fin à la parodie de justice qui a caractérisé jusqu’alors le sort réservé aux deux reporters."


La Birmanie se situe actuellement à la 137ème place sur 180 pays au Classement mondial de la liberté de la presse.

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Mise à jour le 10.04.2019