Reporters sans frontières exprime son soutien au journaliste thaïlandais Pratch Rujivanarom
Dans une déclaration conjointe, Reporters sans frontières (RSF) et plus de 50 autres ONG demandent le retrait de la plainte déposée par une compagnie minière contre le journaliste thaïlandais Pratch Rujivanarom et le média the Nation. L’organisation exhorte également le gouvernement thaïlandais à décriminaliser la diffamation et à abroger la loi sur les crimes informatiques (Computer Crimes Act).
Le 20 mars 2017, la compagnie minière Phongpipat Co. Ltd. (MPC), basée en Thaïlande, a porté plainte contre le journaliste Pratch Rujivanarom et le site d’information the Nation. Le journaliste spécialiste de l’environnement a été accusé de diffamation en violation du code pénal et de la loi sur les crimes informatiques (Computer Crimes Act), après avoir rédigé un article dénonçant la pollution de l’eau par les activités de MPC. Selon la société, cette publication a sérieusement porté atteinte à sa réputation.
En Thaïlande, plusieurs textes de loi, notamment la loi sur les crimes informatiques, menacent la liberté de la presse et d’expression en imposant un cadre restrictif aux journalistes. Ceux qui refusent d’éviter les sujets sensibles sont régulièrement poursuivis en justice, comme ce fut le cas pour la chaîne Thai Public Broadcasting Service (Thai PBS) et de quatre de ses employés en novembre 2016.
Reporters sans frontières (RSF) se joint à plusieurs dizaines d’autres organisations afin de demander l’abandon des charges retenues contre Pratch Rujivanarom et the Nation. Le journaliste risque jusqu’à cinq ans de prison.
Voir le communiqué joint :