L'expulsion du journaliste du New York Times viole la liberté d'information

Reporters sans frontières dénonce la décision du procureur général de l’Afghanistan d’expulser le correspondant du New York Times à Kaboul, Matthew Rosenberg, le 21 août 2014. Dans un premier temps, le procureur avait à l’inverse prononcé une interdiction de sortie du territoire.

Selon le communiqué du bureau du procureur publié la veille dans les médias afghans, cette décision a été prise suite à la publication d’un article du journaliste dans l’édition du 18 août 2014 du quotidien américain. L'article incriminé évoque la crise qui paralyse le pays depuis le premier tour de la présidentielle le 6 avril. L’article en question traite également de la proposition formulée par des responsables afghans (anonymes) de créer un gouvernement provisoire afin de prendre le pouvoir avant la réunion des pays de l’OTAN en septembre 2014. “Quelles que soient les critiques portées contre le contenu de l’article du New York Times, l’expulsion du journaliste signataire et les pressions exercées afin qu’il révèle ses sources sont injustifiables et illégales, déclare Réza Moïni, responsable du bureau Iran-Afghanistan de Reporters sans frontières. Le procureur ne saurait engager de poursuites avant que la commission de vérification des délits n’en ait fait la demande ou sans la décision d’un tribunal. Nous demandons l’annulation de cette décision dangereuse qui contrevient aux principes de l'état de droit.” L’Afghanistan se situe à la 128ème position dans le classement de la liberté de la presse 2014 dressé par Reporters sans frontières.
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Updated on 20.01.2016